Randonée facile entre Céreste et Carluc
Ruines surprennantes dans le Luberon oriental
promenade
facile
3 h
oui
oui
non
balade
Introduction
La partie orientale du Luberon, où nous nous trouvons, a le relief un peu moins marqué. Les randonnées sont donc plus paisibles et plus faciles. L'ancien Prieuré de Carluc est bien connu et fréquemment visité, nous partons ici cependant du village de Céreste qui dispose aussi de joyaux médiévaux. Trop peu de personnes prennent la peine de s'arrêter ici.
Ce tour présente des longues portion sur des petites routes calmes. C'est un cadre idéal pour une randonnée en famille ou en groupe pour parler. Au nord de Carluc, nous incluons quand même un peu de dénivelé et quelques rochers pour approcher le site d'un côté inhabituel.
Les faits
9 km distance totale
3 h durée de marche
220 m dénivelé totalisé
orientation facile
balisage 70% du tracé
50% petites routes calmes goudronnées
15% routes forestières
10% routes en ville goudronnées
10% sentiers faciles
5% routes agricoles
5% sans chemin
5% petites rues en ville goudronnées
<5% sentiers de difficulté moyenne
dangers ruines
enfants oui, mais c'est long
utile équipement pique-nique
indispensable chaussures de marche, équipement rando et eau
Coordonnées GPS WGS84 des points de départ et d'arrivée 43.856443,5.589319
Transports en commun
L'offre de transports publics est assez déplorable dans la région. Il y a en gros l'axe Forcalquier-Apt qui est desservi par la ligne 6 du réseau Zou!. L'arrêt se trouve au centre du village. C'est le point de départ de la randonnée.
Accès en voiture
Les routes D4100 et D900 relient Forcalquier à Apt dans un vallon est-ouest au nord du Lubéron. Céreste se trouve sur cet axe.
Parkings utiles
Il est préférable de stationner aux parking de Céreste à l'est du village dans la Rue de la Romane. Si on démarre la randonnée ici, la visite du village se fera à la fin du tout quand on arrive en voiture.
Conseils
Les routes goudronnées entre Céreste et Carluc sont étroites et il y a aussi de la circulation. Il faut rester vigilant, même si nous nous trouvons en même temps sur des sentiers de randonnée balisés officiellement.
Il est bien sûr possible d'admirer l'allée de platanes en voiture. Dans ce cas il est préférable de passer tôt le matin ou quand le soleil est bas.
Carluc est aussi joignable en voiture.
Toute la région est une zone à fort risque d'incendie de forêt. En période estivale, mais aussi en dehors de celle-ci par sécheresse ou vents forts, l'accès aux massifs forestiers est réglementé. Ainsi des routes peuvent être interdites à la circulation et/ou des sentiers interdits aux randonneurs. Information actuelles: Carte d'accès aux massifs forestiers des Alpes de Haute Provence. La carte montre les couleurs vert, jaune, orange et rouge qui correspondent à des niveaux de danger.
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Galerie funéraire de Carluc taillé dans la roche
Les sections
- Céreste médiévale - allée de platanes - ancienne gare - Carluc
- Le Prieuré de Carluc
- Carluc - Pont de la Baou - Céreste
Section 1: Céreste - Carluc
➙ 5,3 km ... 1 h 40 min ➚ 165 m ➘ 100 m ↝ moyenne
10% routes en ville goudronnées, balisage aléatoire
5% petites rues en ville goudronnées, balisage aléatoire
5% sentiers faciles, sans balisage
20% petites routes calmes goudronnées, balisage rare
10% routes agricoles, avec balisage
5% petites routes calmes goudronnées, avec balisage
10% routes forestières, sans balisage
5% petites routes calmes goudronnées, sans balisage
15% routes forestières, balisage rare
5% sentiers faciles, sans balisage
10% sans chemin, sans balisage
Les points repères
- Céreste, 385 m
- Passerelle sur l'Aiguebelle, 365 m
- Chemin des Épinettes, 505 m
- Carluc, 450 m
Nous commençons par un tour dans la partie ancienne nord du village avant de traverser la pleine de champs et de bosquets pour monter un peu au nord de Carluc.
On part du centre de Céreste. La route principale le traverse et le coupe en deux. Les deux arrêts de bus pour les deux directions se trouvent en plein milieu. Nous partons des arrêts vers le bas (vers l'est et vers Forcalquier) pour tout de suite tourner à gauche après la collecte souterraine d'ordures de ménage et en face de l'Auberge de Carluc.
Nous plongeons tout de suite dans les ruelles tordues du vieux village. Les maisons sont toutes vieilles, certaines aux pierres apparentes, certaines rénovées, d'autre pas. Des gens habitent en tout cas ici, ce n'est pas un musée.
La Rue Marie et Pierre Curie nous fait tourner à droite. On continue tout droit dans la Rue Gaston Imbert. Celle-ci nous fait tourner à gauche et vers le nord. On butte sur une maison, où nous prenons la voie de gauche. Cela nous amène sur la Placette de la Rue Pasteur.
Le centre de céreste avec l'arrêt de bus
Nous voyons alors une maison avec un pignon simple, une fenêtre banale et une entrée de hangar sans pompe. C'est à droite que se trouve un portail avec un merveilleux arc roman. On reconnaît encore d'autres décors médiévaux. Le portail date du 13e siècle et c'est sans doute le reste d'une maison plus grande et plus noble à l'origine. Les autres côtés du bâtiment sont des remaniements plus récents.
La Maison Médiévale de Céreste
De la Placette, nous tournons à gauche pour prendre la Rue Pasteur vers l'ouest jusqu'à la grande Place des Marronniers. Elle sert malheureusement majoritairement de parking, mais c'est l'ancienne place centrale du village qui sert encore pour les festivités. Ici se trouvent des grands bâtiments anciens qui remonte au 16e siècle.
Par la suite, nous pouvons prendre une des deux ruelles vers le nord. Elles nous font toutes deux passer par la Porte Notre-Dame dans les anciens remparts du village.
Nous descendons et tournons en bas fort à droite pour remonter vers l'est du village ancien. Avant que cette ruelle remonte vers la route principale, nous prenons à gauche (comme doivent le faire les voitures).
On passe alors sous des maisons initialement hors des remparts médiévaux. C'était surtout des étables initialement. Plus loin, cette rue se transforme en parking. C'est celui que nous indiquons pour les gens venant en voiture.
Ici est la chapelle Notre-Dame-de-Pitié. Elle date du 15e siècle et n'est actuellement pas en très bon état.
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Chapelle Notre Dame de la Pitié de Céreste
Nous continuons le long de ce parking pour arriver sur le croisement avec la route départementale à forte circulation. En dépit de tous les panneaux vers Carluc, nous traversons cette route pour prendre le trottoir en face en y tournant à gauche.
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Parking de la Chapelle à l'est de Céreste
Un peu plus loin, ce trottoir se transforme en chemin en contre-bas de la route. La marche n'est peut être pas plaisante à cause de la circulation, mais c'est pour nous le seul endroit pour longer cette merveilleuse allée de platanes à pied. Nous en passerons aussi une un peu plus calme un peu plus loin.
L'allée de platenes de Céreste
Notre chemin descend un peu vers une passerelle à côté du pont routier sur la rivière Aiguebelle de 1847. Bien que l'on n'en voie plus rien, c'est un site historique. Ici se trouvait le vrai pont romain antique, contrairement à l'autre pont plus loin au nord et que nous verrons au retour qui n'est que faussement appelé romain.
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Passerelle et pont sur l'Aiguebelle à l'est de Céreste
Le vrai pont romain se trouvait à peu près à l'endroit du pont routier actuel. Au 19e siècle, on ne le reconnaissait pas comme antique surtout qu'il disposait d'une pile centrale composé d'assez petites pierres taillés tenues ensemble par des agrafes scellées au plomb. Habituellement, les Romains utilisaient des pierres taillées de bien plus grand format pour réaliser des assises d'une telle importance et soumise aux crues. Apparrement,les bâtisseurs antiques étaient en manque de grands pierres de taille.
En tout cas, en 1847, l'antique pont est détruit sans que l'on sache aujourd'hui si la structure de tablier avec parapet irrégulier était romaine ou pas. Le plan côté semble dater de 1846. La pile centrale est en tout cas romaine. En 1999 elle réapparaît après une crue au nord du pont routier et des sondages sont effectués pour dater et clarifier l'histoire de ce pont. Les constructeurs du pont de 1847 auraient pu s'appuyer sur cette fondation pour leur pont car la pile n'a pas bougée depuis près de 2000 ans. Le pont était contemporain du Pont Julien.
Il est inutile de chercher la pile de nos jours, elle est de nouveau couverte par les gravats charriés par l'Aiguebelle.
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Schéma du Pont Romain sur l'Aiguebelle sous le pont de la D4100
Notre petit chemin nous rejette sur un rond-point à la hauteur du centre commercial. Le chemin ne continue pas le long de l'allée. Nous traversons au passage piéton avant le rond-point et tournons donc à gauche pour nous retrouver dans une autre allée.
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Rond-point du centre commercial de Céreste
Nous voilà dans une allée tout aussi somptueuse. Elle semble encore plus magistrale parce que la route est plus étroite. Elle pointe tout droit vers une maison très classique du 19e siècle: la gare de Céreste.
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Allée de platanes au sud de l'ancienne gare de Céreste
La gare de Céreste se trouve sur la ligne de Cavaillon à Saint-Maime et Dauphin. Elle est mise en service en 1890 principalement pour transporter la production agricole du Vaucluse et les produits miniers de l'est du Luberon. Or déjà 1941, le déclassement et le démantèlement commence par la section entre Apt et St. Maime sur laquelle se trouve Céreste. Le dernier bout entre Cavaillon et Apt est démonté en 1990. Il y a certes maintenant une voie verte cyclable sur ce tracé, mais un vrai transport ferroviaire sur cette ligne valoriserait aujourd'hui massivement la région.
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Gare et un dortoir de la colonie de vacances des cheminots à Céreste
À côté de l'ancien immeuble de gare se trouvent plusieurs autres constructions remontant aux années 1960 pour les plus récentes. Le site est massivement grillagé et un panneau récent indique le Centre de Vacances des Cheminots du Comité Central du Groupe Public Ferroviaire (CCGPF), initialement appelé Colonie de Vacances Céreste-Alpes du Comité Central d'Entreprise de la SNCF (CCE). Pourtant, le site semble abandonnée, on ne le trouve pas non plus dans la liste des sites de vacances du CCGPF.
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Cuisine de la colonie de vacances des cheminots à Céreste
Nous tournons devant cette gare inaccessible à droite. L'ancien tracé du chemin de fer passe sur un talus artificiel et notre route reste en ligne droite au-dessous. Plus loin, on longe la petite zone artisanale.
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La gare et la zone artisanale de Céreste vue de l'Encrême
Au croisement suivant recommence la voie verte cyclable qui retrouve plus loin le tracé du chemin de fer. Nous restons cependant sur la route, car nous devons tourner ensuite vers la gauche.
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Piste cyclable à l'est de Céreste
Au bifurcations suivantes, nous prenons toujours la voie qui pointe vers le nord. Plus loin, sous une ligne électrique, c'est pareil: d'abord à droite, puis le chemin non goudronné à gauche. Cette section est balisé rouge et blanc pour le GR4 entre Nice sur la Méditerranée et Royans sur l'Atlantique.
Quand notre piste agricole retombe sur le virage d'une petite route goudronnée, nous continuons tout droit encore pour 100 mètres. On peut alors couper un virage par un chemin non-balisé à droite.
150 mètres plus loin, nous retombons sur la même route, mais nous la croisons cette fois-ci. Cette nouvelle piste forestière nous fait monter vers le virage d'une autre petite route goudronnée où nous continuons dans la même direction et en montée.
On arrive sur une bifurcation et on prend la route de droite en descente. Elle n'est plus goudronnée désormais. 200 mètres plus loin, la pente en descente est moins raide et nous prenons à droite à la bifurcation suivante, donc tout droit vers le nord.
60 mètres plus loin, la route fait un petit crochet et à la bifurcation suivante, nous devons tourner fort à droite sur une piste forestière moins large. Nous sommes de nouveau sur le GR4 et la descente continue, cette fois-ci dans un vallon en direction sud-sud-est.
250 mètres plus loin, c'est peu avant d'arriver dans une confluence de deux ruisseaux temporaires, on prend un petit sentier non-balisé à droite, il est encore en descente et il se dirige plus franchement vers le sud.
Cette bifurcation n'est pas très marquée et on la rate aisément, surtout que l'on marche depuis bien longtemps sur des routes évidentes. Il faut au plus tard tourner à droite quand on croise le ruisseau du Ravin de Carluc comme sur la photo. On traverse alors une zone parfois inondée après des fortes pluies et on retrouve après 50 mètres le chemin indiqué plus haut. Ici à gauche.
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Ruisseau dans le Ravin de Carluc au croisement au nord du site troglodytique
Ce chemin moins large passe un pré au sud duquel se trouvent les ruines du Prieuré de Carluc.
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Le pré Carluc au printemps
Le chemin repasse dans une forêt de petits chênes. Une vingtaine de mètres après le pré, nous repérons un sentier encore moins marqué à droite. Nous y montons en gardant à peu près la direction première indiquée par la flèche sur la photo.
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Montée dans la crête au nord de Carluc
On bute sur une barre rocheuse basse, mais avec un passage évident.
En haut, se trouve une autre forêt en pente douce. Nous descendons à gauche et parallèlement à la falaise désormais sur notre gauche.
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Passage dans la crête au nord de Carluc
En descente, nous passons près d'anciens poteaux électriques en béton au sol et on arrive sur un autre pré peu à peu regagné par la forêt. Nous restons à gauche et en bordure de forêt.
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Champ à l'ouest de Carluc
En continuant donc tout droit, on arrive sur un chemin plus marqué en descente en forêt. Quand nous voyons d'anciens murs, nous arrivons au Prieuré de Carluc.
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Descente de la crête à l'ouest vers Carluc
Section 2: Prieuré de Carluc
➙ 3,5 km ... 1 h ➚ 45 m ➘ 100 m ↝ facile
<5% routes forestières, balisage rare
20% petites routes calmes goudronnées, balisage rare
5% routes forestières, sans balisage
60% petites routes calmes goudronnées, balisage rare
10% routes en ville goudronnées, sans balisage
10% petites routes calmes goudronnées, sans balisage
Les points repères
- Murs du 13e siècle, 450 m
- Chapelle, 440 m
- Pré, 440 m
Le site troglodytique du Prieuré de Carluc est une des grandes curiosités de la région. Ce sont des tombes rupestres creusées en partie dans un tunnel, le tout entrecoupé de plusieurs chapelles dont une seule nous reste à moitié. À proximité de l'ancienne Via Domitia (entre l'Espagne et Briançon), le site est depuis le Moyen Âge aussi sur la voie du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Nous arrivons par le haut et passons des gros murs dont deux pans sont encore debout. Ils sont datés du 13e siècle et ils sont de se fait postérieurs à la galerie rupestre plus bas qui date du 12e siècle. Ces gros murs sont clairement défensifs et pourrait avoir été érigés autour des troubles crées par la guerre de Cent Ans. Des défenses similaires de la même époque sont aussi visibles sous forme de la Tourreluque à Aix-en-Provence.
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Mur d'une construction du 13e siècle au prieuré de Carluc
Le mur plus du bas dispose une curieuse ouverture qui pourrait avoir servi de parloir entre les moines et les visiteurs.
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Ouverture dans un mur d'une construction du 13e siècle au prieuré de Carluc
Plus loin, nous voyons la face nord de la chapelle restante. Des barrières empêchent de descendre avant, mais on en voit dans une partie de la galerie de tombes rupestres. Il faut donc contourner la chapelle. En passant du côté ouest, on voit qu'une partie de la nef manque. La chapelle présente un chevet pentagonal, en l'état actuel elle semble dater du 15e siècle. Certains angles du bâtiments arborent des colonnes à chapiteaux ornés de feuillages et d'oiseaux.
On voit sur tous les murs des nombreux boulins, ce sont les trous laissées pour la fixation de l'échafaudage de construction. Normalement, ces trous sont rebouchés quand la construction est achevée, surtout sur un lieu de culte. Cela peu prêter à spéculations: était-ce la dernière des trois chapelles construite? Ne l'avait-on pas achevée à cause du déclin du prieuré assez rapide et irréversible et effectif depuis le 15e siècle? Est-ce en rapport avec la nef tronquée?
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Chapelle de Carluc du 12e siècle
L'intérieur n'est pas accessible, mais le bas de la porte était assez rongé en avril 2024 pour pouvoir y glisser un portable. Cette courte nef est vide et les murs présentent à l'intérieur les mêmes boulins qu'à l'extérieur.
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Intérieur vide de la Chapelle de Carluc
Le site de culte est constitue autour d'une source vénéré au-delà de l'époque gallo-romaine.
Une petite abbaye s'était développée au moins à partir de 1101 sur un site de culte ancien et près d'une tombe d'un saint qui n'a pas pu être identifié à ce jour. Certaines tombes remontent au temps des premiers chrétiens de Provence (5e siècle).
Plan de construction du prieuré de Carluc
Les constructions visibles actuellement ne sont pas antérieures au 12e siècle. À cette époque a aussi lieu le rattachement à l'Abbaye de Montmajour, ce qui explique la richesse et la taille des construction. On bâtit trois chapelles, dont seule la chapelle Notre-Dame persiste en partie. A partir de cette date, plusieurs chapelles et ermitages de la région seront également entretenus par Carluc.
Le monastère connaît un renouveau au 14e siècle où il est une nouvelle fois rénové. Mais les devoirs liés aux dépendances et le devoir d'hospitalité aux pèlerins amènent à un appauvrissement qui est encore accru par la peste en 1348. À la fin du 15e siècle, les rares bénéfices ne servent plus qu'à financer la maison-mère de Montmajour. Le site est en ruines au 18e siècle.
Ce n'est que dans les années 1960 que des fouilles scientifiques révèlent l'importance historique du lieu. Depuis 2000, le site appartient à la commune de Céreste.
Dessin schematique du prieuré de Carluc
Après la chapelle, nous montons dans la galerie pour y marcher du sud au nord. On passe pour finir dans le tunnel où se trouvent aussi des tombes. Ici se trouvent des signes gravés comme l'Union et une croix potencée.
À la chapelle encore existante était accolé le début de la galerie funéraire. Elle était surmonté de voûtes maçonnées. Le côté ouest est creusé dans la roche et vers le nord cela continue en tunnel creusé dans le rocher. La construction à même la roche est une entreprise difficile où excellait les romains pour l'érection de leurs temples, de leurs ponts et de leurs aqueducs. Ce savoir est perdu au Moyen-Âge. Ici à Carluc, ce sont justement toutes les maçonneries adossés à la roche qui sont maintenant écroulées.
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L'enfilade de tombes rupestres de Carluc et la galerie au fond
Des tombes rupestres se trouvent aussi à l'extérieur de la galerie. Ce sont les plus vieilles du site.
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Série de tombes rupestres extérieures à Carluc
Le tunnel dispose de deux ouvertures au nord. Nous arrivons sur une autre zone creusée dans la roche. On reconnaît des une salle et des cellules monacales troglodytiques. Il faut cependant être conscient que devant ce mur de roche existait des structures maçonnés donnant à ces habitations une forme un peu plus logique.
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Vue générale des aménagements troglodytiques de Carluc
Nous continuons au-delà des aménagements historiques. Une barrière indique qu'il n'y a plus rien à voir. On peut cependant continuer. Nous nous trouvons désormais sous la falaise que nous longions par le haut en venant ici. Il y a ici d'autres baumes troglodytiques plus classiques. Dans la plus grande persiste un reste de mur et au sol est une charrette avec axe, mais sans roues. Elle devait encore servir dans les années 1950.
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Grotte naturelle anciennement aménagé et reste de charrette à Carluc
Section 3: Carluc - Céreste
➙ 0,3 km ... 20 min ➚ 5 m ➘ 15 m ↝ facile
55% sentiers de difficulté moyenne, balisage aléatoire
45% sentiers faciles, sans balisage
Les points repères
- Carluc, 440 m
- Pont de la Baou, 360 m
- Céreste, 385 m
Pour le retour, il nous faut encore marcher le long de petites routes. Nous varions cependant un peu le tracé par rapport à l'aller. On verra un pont que l'on croyait longtemps romain.
Après la grotte, nous revenons en arrière en passant par le grand pré. En face se trouvent des tables de pique-nique. Devant les restes du prieuré se trouvent des panneaux explicatifs noircis par le temps.
Arrivant par le pré sous l'ancien prieuré, nous pouvons couper le lacet de la route en montant à gauche de la chapelle.
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La route à Carluc
Après cette montée, nous retombons sur la route qui monte encore un peu. Par la suite, nous restons sur cette bande d'asphalte sans plus monter, nous prenons donc aux croisements à gauche. On peut couper le virage en passant par la forêt comme à l'aller.
Peu après, nous arrivons à l'endroit où nous remontions du sud vers la route. Nous prenons ici à droite en suivant la route goudronnée toujours en descente. Par moments, nous avons la vue directe sur Céreste au pied du Luberon.
Vue sur céreste en descendant de Carluc
Notre route passe par les champs et fait quelques virages avant de passer un ancien pont. Il s'appelle Pont de la Baou, le terme Baou signifiant rocher plat en provençal, on le retrouve dans les Baux. Sa construction est bien documenté tout comme les problèmes survenus lors de la mise en place en tombant sur de la vase cachée sous un rocher meuble. Ces modifications au plan initial lui donnent cette forme allongée au dos d'âne.
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Gîte La Baou près vu du pont dit romain de Céreste
Il est achevé en 1742. Cependant sur place, on oublie vite cette histoire de construction et au milieu du 19e siècle, il apparaît comme Pont Romain sur les cartes postales et les cartes officieles. La carte IGN l'affiche encore sous ce nom. Il est même ainsi classé comme tel par les Monuments Historiques qui n'ont apparemment pas puisé dans les archives de Digne-les-Bains. Cette confusion peut aussi être due au vrai pont romain disparu non loin de là. On savait qu'il en existait un, et on prend celui qui est disponible.
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Le pont dit romain sur l'Encrême
Après le pont, la route remonte sur le croisement avec la route départementale et le parking à droite. Il faut cependant encore voir la partie sud du centre de Céreste et revenir vers le centre pour ceux venus en bus. Ceux venus en voiture regardent ensuite aussi la partie nord du village avant de revenir vers le parking.
On traverse donc la route départementale et on prend à droite. Nous disposons de ce côté d'un trottoir continu. Cela monte continuellement. Prendre à gauche au croisement suivant (direction Vitrolles). On passe ainsi au-dessus de la place ou se tient le Marché de Céreste et aussi au-dessus du Monument aux Morts.
Retour vers le centre de Céreste
Nous visons le clocher devant nous.
L'église Saint-Michel est construite au 18e siècle, avec deux travées du bas-côté sud plus ancienne de la fin du 15e siècle. Le clocher est surmonté d'un campanile provençal en fer.
L'Église Saint-Michel de Céreste
De l'église, on continue toujours en montée le long du Boulevard Jean Jaurès. Juste avant une petite maison avec de la verdure devant la façade, nous descendons à droite la Traverse d'en Gauche. En bas, dans la Rue de la Bourgade à gauche et tout de suite à droite par l'escalier de la Rue Helia Vigne d'Octon.
En bas, nous arrivons de nouveau sur la route départementale. Ici à gauche pour les terrasses et les stations de bus.
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Route principale à Céreste
Pour ceux retournant au parking, prendre ensuite la première à gauche et suivre la description du début de la section 1.
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Les arrêts de bus à Céreste
Sources et informations supplémentaires
Ne partez pas sans de bonnes cartes topographiques: le tour se trouve sur la carte IGN "Apt, Parc naturel régional du Luberon", échelle 1:25000, 3242OT.
Si on ne veut pas s'encombrer de cartes en papier, il est aussi possible d'utiliser des applications cartographiques. C'est d'une part l'application Géoportail de l'IGN. Elle a cependant besoin d'un accès au réseau de données et c'est parfois difficile dans les gorges ou les lieux reculés.
En alternative, on peut utiliser des applications stockant les données sur le portable directement. Elles ne sont en général pas gratuites, mais ne coûtent pas grand chose. Nous utilisons principalement OSMAnd. Il est possible d'y joindre des courbes de niveau, l'ombrage du relief, les balisages et d'autres. Il faut beaucoup de place pour stocker ces données sur le portable.
Bien sûr, il faut aussi avoir accès aux satellites pour le signal GPS pour toute application. Dans certaines gorges, ce n'est pas le cas. Il ne faut donc pas se fier à la position affichée, mais lire la carte sur le portable comme on la lirait sur le papier. La plupart des applications sont disponibles pour Android et iPhone. Les applications permettent en général d'enregistrer la trace parcourue et aussi d'afficher les fichiers GPS proposés avec chacune de nos randonnées.
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Vue de la galerie couverte vers la Chapelle de Carluc