L'Abbaye de Montmajour ne fait pas partie des Trois Sœurs Provençales Silvacane, Sénanque et le Thoronet parce que Montmajour n'est pas cistercienne. C'était une abbaye bénédictine à l'histoire très mouvementée.

Curieusement, les bâtiments du 13e et 14e siècle comme les églises et les chapelles, sont en bien meilleur état que le monastère classiciste du 18e siècle mal construit dès le départ.

Les deux lignes 702 (Arles à Salon) et 707 (Arles, Saint-Rémy à Avignon) ont un arrêt officiel à l'Abbaye de Montmajour. Toutes les informations sur ces lignes sont sous Zou!.

Accès en voiture

Montmajour se trouve entre Arles et Fontvieille sur la route vers les Alpilles.

Parking

Un parking gratuit est au nord de la route. Un passage piéton permet de traverser la D17.

Description

L'Abbaye de Montmajour est gérée par les Monuments Nationaux. En 2023, le prix d'entrée pour la visite libre est de 6 euros, mais l'entrée est gratuite pour les moins de 26 ans. Le site est ouvert en gros entre 10 et 17 heures.

Le site est grand et la visite libre est guidée à travers les divers bâtiments. Ce cheminement suit à peu près le contexte historique, mais il y a bien sûr des recoupements. Ci-bas suivent des courtes explications dans l'ordre de visite conseillé.

La crypte Saint-Benoît

Les couloirs et halles sont impressionnantes. Il est idéal quand on y est seul pour admirer les proportions. La construction date du 12e siècle. La crypte présente un plan concentrique avec une rotonde centrale entourée d'un déambulatoire.

Le cimetière des moines

On passe ensuite vers la cour extérieure. Entre la grande tour et le chevet de l'église haute (tous deux se visitent plus tard) se trouve le cimetière rupestre. Les tombes sont creusées dans le socle rocheux et forment un véritable dédale. Ce type d'enterrement commence dès l'établissement du monastère au 10e siècle. Il s'étendait jusqu'à la Chapelle Sainte-Croix.

L'ermitage Saint-Pierre

Il faut descendre par un escalier vers les jardins au sud pour accéder à l'ermitage.

C'est une chapelle semi-troglodyte construite entre 1030 et 1050. La datation est possible grâce au type des 12 chapiteaux de style corinthien qui réapparaissent à partir de cette époque en Provence. Pourtant persistent aussi des éléments stylistiques carolingiens dans les rosaces et palmettes, proches de l'art roman.

Sous la chapelle se trouvent les terres jadis cultivées par les moines.

La tour Pons de l'Orme

Les divers étages de la tour de 26 mètres servent d'exposition sur le site et d'autres lieux historiques de la région.

La tour est construite à l'initiative de l'abbé cardinal Pons de l'Orme à partir de l'époque des grands troubles en Provence. Il s'agit d'un véritable château-fort abbatial, dit donjon de l'abbé, achevé en 1370.

La chapelle Sainte-Croix

Elle a été construite exprès à l'extérieur de l'enceinte du monastère au 12e siècle pour y cantonner les nombreux visiteurs et les tenir à l'écart de la quiétude du monastère.

Elle est aujourd'hui privée et ne se visite pas. Des tentatives répétés de la racheter pour l'état ont échoué.

Le cloître de Montmajour

Il est commencé et terminé au cours du 12e siècle. Ses proportions sont particulièrement généreuses avec des galeries larges de plus de quatre mètres formant un rectangle de 24 sur 27 mètres.

Des dépliants plastifiés sur place expliquent l'ensemble des chapiteaux et consoles du cloître.

L'église abbatiale Notre-Dame

Comme le cloître, elle est construite au fil de plusieurs campagnes mais entièrement achevée au 12e siècle. L'église est contemporain de la cathédrale Saint-Trophime d'Arles. Elle reste en bon état et a été peu affecté par les aléas de l'histoire et les restaurations entreprises à partir du 19e siècle. Le rare décor mural est cependant ravagé par le temps.

Le monastère Saint-Maur

Un nouvel édifice monastique est érigé à partir de 1703. Il est d'esprit résolument moderne avec sa verticalité. Il est relié aux bâtiments médiévaux par un grand arceau qui enjambe l'ancienne basse-cour. Le bâtiment a cependant des défauts majeurs comme une boulangerie mal conçue. L'incendie ravageur de 1726 en part. On relève certes le bâtiment encore plus haut en 1748, mais il finit comme carrière de pierres après la Révolution. La stabilisation actuelle de la ruine date de 2012.

La porterie

Cette terrasse dotée de bancs de pique-nique était l'entrée principale au monastère au 18e siècle.

Il y a d'autres pièces visitables comme le réfectoire qui servent pour des expositions.