Introduction

Le Cap Lardier forme la partie sud-ouest de la Presqu'île de St. Tropez. Contrairement à la partie nord, le sud est encore presque à l'état naturel. Une grande partie entre l'Escalet et Gigaro est une zone naturelle protégée incluant une grande partie de terres plus loin à l'intérieur. Ce secteur de la Côte d'Azur est donc un des joyaux préservés. Hormis l'arrivée et le départ, tout le reste n'est accessible qu'à pied. Vu la distance à parcourir, on ne se bousculera même pas en haute saison dans la partie centrale formée par la Baie de Briande.

La distance de près de 10 kilomètres est difficile à faire en aller-retour le même jour. Pour cette raison, cette partie de la côte est décrite dans les deux sens sur deux pages différentes. Le tour présenté ici part de l'Escalet pour aller à Gigaro, donc de l'est vers l'ouest. Le retour se trouve sur cette page: Sentier du littoral de Gigaro à l'Escalet.

Fin juillet 2017, un énorme feu de forêt a détruit une grande partie de la zone naturelle. Le secteur touché est affiché sur la carte sur cette page. Une grande partie de la côte a été épargnée, mais entre l'Esclalet et le Cap Taillat, les traces seront encore visibles longtemps. Ce sont au total plus de 500 hectares qui ont brûlé de Gigaro jusqu'à l'Escalet, en passant par le Cap Taillat qui a été réduit en cendres dans sa totalité. Uniquement le Cap Lardier a été épargné.

Les faits

11,5 km distance totale

4 h durée de marche

400 m dénivelé totalisé

orientation facile

balisage 80% du tracé

70% sentiers faciles

10% routes forestières

10% chemins exposés

10% sur plage

5% petites routes calmes goudronnées

<5% sentiers de difficulté moyenne

dangers chaleur en été, pas d'eau sur le chemin

enfants pas trop jeunes car grande distance

utile équipement pique-nique, maillots de bain

indispensable chaussures de marche, équipement rando et eau

Coordonnées GPS WGS84 du point de départ 43.187013,6.642009

Cordonnées GPS WGS84 du point d'arrivée 43.18377,6.600552

Téléchargements

Transports en commun

Le départ et l'arrivée sont difficilement joignables en transports en commun.

Il n'y a pas de service de transport public régulier. En été seulement, la navette de la ligne 875 dessert les plages entre la gare routière de St. Tropez et Ramatuelle. Cette ligne est détaillée sous Zou!. Notre arrêt est L'Escalet, mais il s'agit de la colline de l'Escalet, c'est en haut de la route qui descend vers la plage. Il faut rajouter 250 mètres en distance et 65 mètres en dénivelé, à mi-hauteur, un lacet de la route peut être coupé à pied.

Du côté de Gigaro, il n'existe qu'une navette estivale entre mi-juin et mi-septembre. Elle circule assez souvent entre le centre de la Croix-Valmer, la Plage du Débarquement et la Plage de Gigaro. Dans le centre-ville, les arrêts possibles sont Les tennis et la Croix Constantin Bas (sous le rond-point). Il y a deux arrêts à la plage de Gigaro: au poste de secours, c'est lorsque la route en bord de mer repasse derrière des maisons et au bout quand cette même route tourne vers les lotissements dans les collines.

Pour fermer la boucle entre ces deux lignes, les lignes 873 ou 878 circulent fréquemment entre le cente de la Croix Valmer et la gare routière de St. Tropez.

Accès en voiture

La Plage de l'Escalet se trouve au sud de la Presqu'île de Saint Tropez. L'accès le plus rapide de la plupart des directions, y compris Hyères par Cogolin, est par le grand rond-point de la Foux. C'est le grand carrefour entre les routes de St.-Tropez à Cogolin et de Ste. Maxime à Cavalaire. On prend d'abord la direction de Saint-Tropez. Au grand rond-point oblong suivant (une pépinière se trouve au centre), nous prenons la route vers Ramatuelle. On passe entre les champs de vignes. Au premier rond-point sous le village, on choisit la direction des Plages à gauche. Après la descente et après un virage prononcé à gauche, un sens unique (panneau vers l'Escalet) permet de prendre un raccourci légal. Au stop à droite sur la D93 et au prochain croisement de routes, prendre à gauche vers l'Escalet. On monte vers un col et de l'autre côté, la route descend en virages serrés jusqu'à la plage. Le parking central se trouve juste à droite.

En venant du Lavandou et de Cavalaire, on passe Cavalaire et une grande plaine pour arriver au rond-point de la Plage du Débarquement où nous tournons vers Gigaro. On monte et au rond-point suivant on prend à gauche vers Ramatuelle. Au croisement suivant à droite toujours en direction de Ramatuelle. On monte alors par d'innombrables virages au Col de Collebasse. De l'autre côté, on descend sur une route toujours aussi étroite. Dès que nous arrivons dans la plaine, nous repérons le panneau vers l'Escalet. On avance vers l'est, on passe un col et on descend par des virages très pentus vers la Baie de l'Escalet. Le parking est à droite.

Parkings utiles

En descendant vers la Plage de l'Escalet, il y a un parking avec limitation de hauteur directement à droite. Il est payant en été. Le long de la route en bord de mer se trouvent des places délimités qui restent gratuits toute l'année. En saison et par tout autre week-end, il peut être difficile de trouver une place ici. Les randonneurs arrivant tôt ne devraient pas avoir de problèmes cependant.

Si on ne veut faire qu'une seule direction, il est utile de placer un deuxième véhicule au bout du tour à Gigaro. L'accès général est décrit sous Sentier du littoral de Gigaro à l'Escalet. Pour rallier Gigaro à l'Escalet, on retourne en direction de la Croix-Valmer, mais on tourne à la première occasion vers Ramatuelle. On passe le lotissement de Sylvabelle. Plus haut, on tourne de nouveau à droite vers Ramatuelle. Cette D93 est une route très sinueuse, mais belle sous les pins parasols. On passe le Col de Collebasse et après quelques autres virages, on arrive dans une plaine. Au croisement suivant, nous tournons à droite vers l'Escalet. On avance vers l'est, on passe un col et on descend par des virages très pentus vers la Baie de l'Escalet.

Conseils

Comme partout sur la côte, on sera aussi solitaire ici en hiver. Mais l'Escalet est très connu et prisé par les locaux, les beaux jours d'hiver il y aura toujours du monde entre l'Escalet et la Plage du Cap Taillat. Côté Gigaro, ce sera moins prononcé jusqu'à la Plage du Brouis. En été, toutes les criques sont prises d'assaut par des plaisanciers en bateau. Mais il y a partout de la place pour s'écarter. Surtout entre l'Escalet et la Plage de Taillat, les pointes rocheuses plates sont innombrables.

À l'Escalet, une buvette a ouvert en été et les beaux week-ends durant le reste de l'année. Du côté de Gigaro, on trouve aussi des restaurants en été, par contre en hiver il n'y rien d'ouvert. Il n'y a pas d'eau potable ni d'autres moyens d'approvisionnement le long du chemin. Le soleil et le vent peuvent sérieusement assécher la gorge, il faut prendre assez d'eau avec.

Il n'est pas conseillé de descendre du sentier littoral vers la mer pour la partie entre le Cap Taillat et la Plage du Brouis. La roche est friable et la pente très grande. On déplore des morts ayant tenté de chercher une crique tranquille dans cette zone.

Il y a des habitations et aussi quelques location saisonnières à l'arrière de la Baie de la Briande. La Bastide Blanche et la Touraque sont aussi des domaines viticoles. Nous avons tenté de proposer une tour en boucle passant par ces vallons calmes, mais les propriétaires ont tout fait pour dégoûter le randonneur, même s'il reste sur des pistes forestières publiques. Des panneaux manquent, des balises sont effacés, des grillages s'avancent inutilement sur des centaines de mètres pour interdire un passage de quelques mètres d'une piste à l'autre. C'est désolant et ridicule. Nous ne pouvons que conseiller d'éviter cette zone et de ne pas acheter du vin de la Touraque. Il y a d'autres bons vins sur la Presqu'île de St. Tropez, notamment la Rouillère et le Minuty.

Les photos sur cette page ont été prises à différentes saisons et durant différentes années.

Le Cap Lardier et le Cap Taillat, y compris leur pinède loin derrière la côte, forment une zone particulièrement protégée du littoral. Feux, fumer (!), le camping et couper à travers-champs sont interdits, il faut rester sur les sentiers aménagés. Le VTT n'est autorisé que sur les pistes. La pointe même du Cap Lardier possède la plus stricte protection, l'accès est totalement interdit.

Ce tour passe dans la zone touchée par le terrible feu de forêt du 24 et du 25 juillet 2017. L'accès est toujours possible, mais il est encore plus important de rester sur les chemins afin de ne pas provoquer encore plus d'érosion. La carte et les fichiers GPS affichent le contour de la zone touchée par le feu et les descriptions des photos précisent si ce sont des vues d'avant ou d'après 2017.

Toute la région est une zone à fort risque d'incendie de forêt. En période estivale, mais aussi en dehors de celle-ci par sécheresse ou vents forts, l'accès aux massifs forestiers est réglementé. Ainsi des routes peuvent être interdites à la circulation et/ou des sentiers interdits aux randonneurs. Information actuelles: Carte d'accès aux massifs forestiers du Var. La carte montre les couleurs vert, jaune, orange et rouge qui correspondent à des niveaux de danger.

Les sections

1. L'Escalet - Dolmen de la Birande - Cap Taillat: la face orientée vers le sud-est où le sentier reste toujours assez près de l'eau.
2. Cap Taillat - Plage de la Briande - Cap Lardier: la zone centrale à l'écart de tout accès facile et rapide.
3. Cap Lardier - Plage du Brouis - Gigaro: la côte orientée vers le sud-ouest, luisante lors des fins de journée.

Section 1: L'Escalet - Dolmen de la Birande - Cap Taillat

➙ 4 km ... 1 h 20 min ➚ 180 m ➘ 120 m ↝ moyenne

20% sentiers faciles, avec balisage

5% sentiers de difficulté moyenne, balisage aléatoire

20% chemins exposés, sans balisage

5% sentiers faciles, avec balisage

30% routes forestières, balisage rare

5% chemins exposés, sans balisage

5% sentiers faciles, avec balisage

5% sur plage, sans balisage

15% sentiers faciles, avec balisage

Du parking, nous partons directement en direction de la mer et nous tournons à droite devant les cabanes en bord de mer.

Nous prenons ici le sentier du littoral officiel, c'est un chemin étroit taillé dans le maquis tenu bas par la brise marine.

La photo montre la situation de la côte lors de la tempête Martin le 28 décembre 1999. On y voit bien l'embrun monter très loin. Cet effet forme ici la végétation.

Ce sentier chemine tranquillement sans grand dénivelé. Nous passons sous les dernières villas du quartier de l'Escalet.

Derrière nous, on voit le Cap Camarat avec son phare en haut.

Après une dizaine de minutes, nous arrivons à un croisent. Ici descend un escalier de la fin de la route.

En continuant le long du sentier en bord de mer, nous arrivons à une première passerelle, puis une deuxième.

Juste après les passerelles, il y a un passage un peu difficile. À cause d'un glissement de terrain, le sentier ne passe plus en hauteur, mais descend sur des marches taillées dans la roche. Plus bas, on marche sur des grands rochers érodées. Mais un ruisseau croise ici en hiver et les algues peuvent être très glissantes hors saison.

Le chemin remonte sur un rocher puis il y a moyen de choisir le sentier haut plus facile et le sentier bas sur les rochers côtiers. Le premier est plus court de 200 mètres, on monte plus haut tout en économisant une trentaine de mètres de dénivelé. Nous décrivons ici cependant le deuxième par rochers.

D'abord, il faut descendre vers une première petite plage. Il y en aura plusieurs ainsi, en été et par mer calme elles sont assez larges, mais en hiver et par mer forte, il ne reste souvent qu'un fil de sable sec.

Dans les criques, on peut observer des dépôts de vélelles échouées après des vents d'est.

En avançant ici, nous remarquons aussi un changement brutal dans la végétation. Le vert a repris le dessus depuis 2017, mais tous les buissons hauts manquent. De temps en temps, nous voyons des tiges calcinés qui persistent.

On passe au-dessus de deux criques pour arriver sur une première pointe rocheuse longue et plate. Comme les plagettes, il y en aura d'autres de ce type sur cette portion de la côte.

Ces pointes rocheuses permettent de s'écarter de la foule s'il y a beaucoup de monde et on peut aussi gagner une vue d'ensemble. Plus haut, on peu voir le sentier haut.

Nous retournons vers la terre pour prendre le plus vite possible à gauche. Il faut rester le plus souvent possible sur les rochers et ne pas monter sur la terre pour éviter toute érosion additionnelle.

Plus loin au sud suivent des criques étroites et profondes, ici on ne peut pas descendre et on continue d'avancer en passant une petite pointe rocheuse. Une pointe plus loin, il y avait un grand tronc fin 2019 sur les rochers. Juste après suit une plage un peu plus grande, visible sur la photo. La flèche représente une variante de passage, il y a en a maintes d'autres.

Par la suite, les plages font défaut, nous évoluons sur les rochers entre le bord de la végétation à droite et la mer à gauche

Nous arrivons sur un cap un peu plus large. Un chemin aménagé permet ici de remonter vers le sentier haut. C'est conseillé à tous ceux qui ont trouvé le passage sur les rochers jusqu'ici difficiles. Plus loin devant viennent des passages encore plus verticaux. La flèche rouge indique le cheminement normal par en bas, la flèche jaune marque le passage alternatif vers le sentier haut.

À partir d'ici, il n'y a plus de passage vers le sentier plus facile en haut. N'oublions pas que nous n'avons pas le droit de couper par la végétation vers le chemin haut.

Derrière la pointe plus large suit une cirque profonde et la pente devient plus grande. Il n'y plus de sente visible, on avance par moments en grimpant. Après un passage difficile, le terrain est de nouveau un peu plus facile, mais la pente reste forte. Nous passons un petit cap pentu avec un rocher erratique près de la pointe.

Plus loin, nous voyons une sorte de mur diagonal qui est à passer assez haut. On vise une pointe dénudée derrière laquelle nous arrivons dans une zone toujours rocheuse mais agencé en grandes marches. Un peu plus loin, le terrain redevient plus facile.

Plus loin devant, nous se trouve un mur assez vertical en descente. Il prend pied sur une plage. Nous avançons au milieu entre la mer à gauche et le début de la végétation à droite. On reconnaît alors un couloir diagonal descendant qui aboutit juste sur le sable sec. La photo montre cette partie vue retour de la plage.

À l'arrière de la plage monte un chemin vers le sentier haut.

Nous voyons alors la Maison de la Douane. Il s'agit d'une maison allongée. Construite sous Napoléon, cet immeuble dispose de huit cellules devancées par une des colonnes formant une pergola. La Maison des Douanes a été restaurées en 2011. Elle sert d'entrepôt de matériel pour la construction de chemins par le Conservatoire du Littoral. Elle a pu être préservé du le feu de 2017.

Nous passons derrière la maison et nous prenons la piste qui monte dans le vallon pour inspecter le Dolmen de la Briande. Il se trouve environ 500 mètres plus loin à l'intérieur des terres. Ici nous voyons aussi le paysage désolant laissé par le feu de 2017. Les grand pins parasols sont tous morts et couchés à terre, tous les buis et bruyères sont brûlés jusqu'aux racines. Fin 2019, donc plus de deux ans après le sinistre, uniquement quelques herbes et des cactus apportent des tâches vertes.

Nous montons dans un col d'une cinquantaine de mètres d'altitude et un peu plus loin monte une court sentier sur la droite. Il mène à deux pierres plates verticales.

C'est le Dolmen de la Briande. Il n'est pas bien impressionnant, cela est principalement dû à la géologie locale. Les schistes de la presqu'île sont très friables et ne forment pas des grandes plaques solides. C'est le même problème comme au Dolmen de Gaoutabry dans le Massif des Maures.

Lors de fouilles, on y a retrouvé des pointes de flèches, des pendeloques en quartz et des perles en serpentine. On ne connaît pas de couverture au dolmen. Aujourd'hui, il ne reste que la chambre principale.

Du site du dolmen, nous voyons vers les plaines viticoles de la Touraque et de la Bastide Blanche. On voit que certains pins ont survécu au feu. C'est surtout dû aux zones ouvertes des vignes qui ont servi de pare-feu.

Nous retournons en direction de la mer. Dans la descente, on peut repérer une plate-forme bétonnée en contrebas de la piste forestière défoncée. C'est un endroit pour s'asseoir et pour avoir une bonne vue sur la Maison des Douanes et le Cap Taillat.

Nous sommes donc de retour sur la côte. Cette étape se termine à la butte principale du Cap Taillat que nous voyons droit devant nous.

Sous le sable se trouvent des rochers qui font de Taillat un véritable cap, il ne s'agit donc pas d'un tombolo de sable. L'effet de la double plage reste cependant.

Depuis le feu 2017, il n'est plus possible de monter au cap par divers chemins. Pour permettre à la végétation de reprendre, un seul chemin bien délimité a été aménagé jusqu'à la butte principale. L'accès se trouve sur le côté sud de la plage. Le chemin passe d'abord sous la masse rocheuse de la première butte, puis il monte vers la Butte Hussenot.

Le sommet du Cap Taillat était coiffé d'un pylône à treillis. Il s'agissait d'un amer d'étalonnage de la vitesse des navires datant de 1902. Cette structure métallique a été enlevée en 2007 et il ne reste que la base bétonnée sur le sommet.

Le cap peut sembler bien vert, même après le feu. Il faut savoir qu'il était couvert d'une véritable forêt sur la face sud.

Le cap est couvert de guérites et de petites batteries napoléoniennes remontant au 18e siècles et réutilisés en partie par les occupants allemands en 1944. Aujourd'hui, une seule construction reste debout, elle se trouve près du sommet.

Le sommet du cap permet bien sûr d'avoir une vue d'ensemble de la partie sud-est de la Presqu'île de Saint Tropez. À droite se trouve le Cap Camarat et la Plage de l'Escalet est cachée au fond de la baie. À gauche s'ouvre la Baie de la Briande qui est fermée par le Cap Lardier.

Nous sommes arrivés au bout de la première section du tour. Le site se prête merveilleusement à une pause, même s'il est souvent venté.

Section 2: Cap Taillat - Plage de la Briande - Cap Lardier

➙ 3,4 km ... 1 h 10 min ➚ 140 m ➘ 130 m ↝ facile

20% sentiers faciles, avec balisage

5% sur plage, sans balisage

5% sentiers faciles, avec balisage

10% sur plage, sans balisage

65% sentiers faciles, balisage rare

De la double plage de Taillat, nous remontons sur le sentier du littoral pour passer les quelques rochers qui nous séparent de la Plage de Briande.

Sur le passage rocheux et par la suite, il ne faut pas hésiter à se retourner, le Cap Taillat se montre ici l'après-midi de son plus beau côté.

La Plage de Briande n'est accessible qu'à pied. Il y a certes quelques locations à l'arrière de la plage, mais la plupart des personnes présentes ici viennent par le sentier du littoral de l'Escalet.

Vers l'ouest la plage se rétrécit et on avance sur un sentier bien visible au fil de l'eau.

À partir de maintenant, nous serons plus solitaires. Nous sommes sur la partie centrale du tour, elle est sans plages et elle est réservée aux randonneuses et aux randonneurs. Le sentier est en bon état, mais bien sûr moins souvent emprunté qu'avant.

Après la Plage de Briande, nous quittons aussi la zone brûlée par le feu de 2017. Mais ce n'est que la côte qui a été épargnée par les vents tournants. Pour cette raison, la date des photos n'est plus précisée à partir d'ici, elles sont cependant toutes de février.

Nous montons dans le maquis méditerranéen. Le chemin passe par des tunnels végétaux et du dénivelé s'accumule par petites montées et descentes, dont certaines ramènent jusqu'au niveau de la mer.

Devant nous se dresse le Cap Lardier bien plus rude que le précédent. Le chemin monte de plus en plus haut au-dessus des rochers escarpés et rongées par la mer.

La mer frappe les rochers plus bas, mais ici nous restons sagement en hauteur.

Après un passage en hauteur pour contourner du terrain trop pentu, nous revenons près de l'eau presque jusqu'à l'avant du cap. On trouve ici quelques passages plats et ouverts et quelques rares plages étroites.

Cependant peu avant le cap, le sentier remonte brusquement. On coupe ainsi la partie avant du cap qui est sous protection particulière. D'ailleurs on n'y accède pas sans escalade.

Le point de vue sur le cap est formé par la base d'une ancienne batterie napoléonienne du début du 19e siècle.

Le Cap Lardier est le point le plus éloignée de tout accès facile, même en haute saison, on y sera pas bousculé.

Section 3: Cap Lardier - Plage du Brouis - Gigaro

➙ 4,1 km ... 1 h 30 min ➚ 75 m ➘ 145 m ↝ facile

30% sentiers faciles, balisage rare

<5% routes forestières, avec balisage

15% sentiers faciles, balisage rare

5% sur plage, sans balisage

35% sentiers faciles, balisage rare

5% sur plage, sans balisage

<5% routes forestières, balisage rare

5% petites routes calmes goudronnées, sans balisage

Après le point de vue du Cap Lardier, nous partons vers le nord. Nous gagnons encore un peu en hauteur, car la côte ouest du cap est ici haute et verticale. Dans un col, il y a une bifurcation: pour le tour nous restons à gauche. À droite on peut monter vers les ruines d'un sémaphore à 145 mètres d'altitude. Le temps de parcours indiqué n'inclut pas la montée vers la ruine.

Le chemin mène dans un autre col et on rejoint une piste forestière que l'on ne suit uniquement sur quelques mètres. Assez vite, il faut tourner à gauche et descendre par des marches aménagées avec des traverses de chemin de fer. On dévale ainsi très vite 60 mètres. Le reste du dénivelé jusqu'au niveau de la mer à la Plage du Brouis est en pente plus douce.

En montant plus haut sur le Cap Lardier, nous avons surtout contourné la Pointe Anditi. On la voit sur la photo, la vue est prise à mi-hauteur de la descente du plateau boisé vers la Plage du Brouis. Cette pointe a l'air paisible ainsi, mais les rochers côté mer sont particulièrement pentus. Ils sont en plus friables. Il y a déjà eu plusieurs morts sur cette partie de la côte!

Nous perdons continuellement de la hauteur et on passe une dernière pointe avant d'entrevoir la Plage du Brouis. En saison, il y souvent des bateaux de plaisanciers ici. Des estivants arrivent aussi à pied de Gigaro.

La plage ouvre aussi la vue sur la Baie de Cavalaire. La grande masse insulaire au fond est formée par l'Île du Levant et de Port-Cros.

En hiver, il n'y a que quelques randonneurs qui passent ici quand il fait beau.

La suite du chemin jusqu'à Gigaro se passera toujours près de l'eau et sur un sentier plus facile et plus large. On rencontrera aussi plus de monde ici. Pourtant cela reste un des plus beaux passages côtiers de la Côte d'Azur. Les pins parasols se penchent sur les randonneuses et les randonneurs.

La Pointe du Brouis est le dernier cap un peu prononcé avant l'arrivée à Gigaro. La côte rocheuse est ici déchiquetée, le sentier du littoral passe plus agréablement en hauteur.

Les pins parasols éparts sont vraiment l'attraction de cette partie de la côte. Ils luisent particulièrement fort en fin de journée.

Comme le feu n'a pas ravagé cette côte, on trouve encore des tunnels végétaux qui ont disparus au sud de l'Escalet.

Nous avançons vers le nord et nous entrevoyons déjà la Plage de Gigaro. Il y a maintenant deux chemins à suivre. Soit le chemin sous les arbres à l'arrière de la mer, soit sur la plage et avancer ici. La première variante a une originalité, on passe dans une petite forêt de grands eucalyptus peu avant d'arriver dans le lotissement. Ils ont été planté ici pour assécher des marais ayant causé le paludisme.

Avant de plonger dans la forêt d'eucalyptus, on a une belle vue par-dessus la plage jusqu'à Cavalaire.

La plage est belle aussi. Elle est plus large au sud et finit par disparaître sous la route au nord.

Sources et informations supplémentaires

Ne partez pas sans de bonnes cartes topographiques: le tour se trouve sur la carte IGN "Saint-Tropez, Sainte-Maxime, Massif des Maures", échelle 1:25000, 3545OT.

Si on ne veut pas s'encombrer de cartes en papier, il est aussi possible d'utiliser des applications cartographiques. C'est d'une part l'application Géoportail de l'IGN. Elle a cependant besoin d'un accès au réseau de données et c'est parfois difficile dans les gorges ou les lieux reculés.

En alternative, on peut utiliser des applications stockant les données sur le portable directement. Elles ne sont en général pas gratuites, mais ne coûtent pas grand chose. Nous utilisons principalement OSMAnd. Il est possible d'y joindre des courbes de niveau, l'ombrage du relief, les balisages et d'autres. Il faut beaucoup de place pour stocker ces données sur le portable.

Bien sûr, il faut aussi avoir accès aux satellites pour le signal GPS pour toute application. Dans certaines gorges, ce n'est pas le cas. Il ne faut donc pas se fier à la position affichée, mais lire la carte sur le portable comme on la lirait sur le papier. La plupart des applications sont disponibles pour Android et iPhone. Les applications permettent en général d'enregistrer la trace parcourue et aussi d'afficher les fichiers GPS proposés avec chacune de nos randonnées.

Cette page a été vue 3008 fois depuis le 20 mars 2024.