Introduction

Le sentier du littoral méditerranéen est bien connu pour son parcours féerique au bord de l'eau. Cependant, la partie décrite ici prouve que la côte varoise est capable de se présenter de manière bien plus sauvage que l'on ne l'imagine, quasi alpine même. La côte est ici si verticale que notre chemin passera parfois au-delà de 330 m au-dessus du niveau de la mer. Pour être franc, il n'y aura pas accès à de belles criques au sable fin. Il y a juste moyen d'approcher l'eau en étendant la randonnée en direction de l'Anse de Fabrégas. Avec les hauteurs atteintes lors de ce tour, la vue est bien sûr superbe, une chapelle et des vieux sémaphores se trouvent sur notre route.

Une des difficultés lorsque l'on se balade sur le littoral est de revenir au point de départ sans reprendre le chemin de l'aller. C'est ici faisable en grande partie, car il y a des chemins parallèles et ils sont très différents. En effet, ceux plus près de l'eau sont plus difficiles, escarpés et le terrain est errodé par l'action du vent et de la mer. Ce sont ces sections qui font que cette randonnée est classée difficile, mais toute ces parties peuvent être contournées. Observer les conseils plus bas et les notes dans les différentes sections décrites!

Les faits

12,8 km distance totale

5 h 45 min durée de marche

920 m dénivelé totalisé

orientation facile, mais souvent sans balisage

balisage 90% du tracé

35% sentiers faciles

10% sentiers de difficulté moyenne

10% petites routes calmes goudronnées

10% routes forestières

10% routes agricoles

10% sentiers difficiles

5% escaliers

5% sentiers incluant de l'escalade

5% chemins exposés

<5% sans chemin

dangers chemin escarpé, une partie officiellement fermée, mais praticable

enfants seulement avec assez d'adultes expérimentés

utile équipement pique-nique

indispensable chaussures de montagne, équipement rando et eau

Coordonnées GPS WGS84 des points de départ et d'arrivée 43.066282,5.820271

Téléchargements

Transports en commun

Les gares SNCF les plus proches sont la gare TGV de Toulon et les gares TER PACA de la Seyne/Six Fours et d'Ollioules/Sanary. De ces gares et en direction du Cap Sicié, qui se trouve entre Six-Fours-les-Plages et la Seyne-sur-Mer, il y a le Réseau Mistral qui dessert la communauté d'agglomération. Ces bus permettent d'approcher le point de départ à la Lèque par le port du Brusc.

Deux lignes approchent le secteur:

La ligne 72 permet de venir des plages, du centre de Six-Fours ou de Toulon avec environ 4 correspondances par jour. Le mieux sera de descendre aux Roches Blanches, de suivre le Chemin de Mouries (panneaux Cap Sicié, Notre-Dame-de-Mai) sur près d'un kilomètre, puis de tourner à droite (mêmes panneaux). Au prochain croisement, prendre le Chemin de la Lèque et ne plus suivre les panneaux d'avant. Au début du Chemin des Cargadoux commence la randonnée. Ajouter 1,6 km et 40 min de marche jusqu'au départ décrit ici.

La ligne 87 permet de venir des Sablettes et du centre de Six-Fours avec près de 20 correspondances par jour. Descendre à la capitainerie du Port du Brusc et prendre la Montée du Gros Pin (panneau Espace naturel du Mont Salva) puis le Chemin de la Gardiole. Après environ 700 mètres, la route fait un angle droit vers la gauche puis à droite, nous sommes maintenant sur le Chemin de la Lèque. Après un autre court crochet gauche-droite, il faut prendre à droite la Route de la Lèque et avancer jusqu'au Chemin des Cargadoux où commence la randonnée. Compter 2,4 km et 1 h de marche jusqu'au début de la randonnée.

Si on ne veut pas faire la boucle et éviter la partie exigeante de la descente au Cap Sicié, il y a moyen de continuer vers le nord en longeant la côte et de prendre la ligne 81 au Fabrégas pour rentrer sur la Seyne. Compter environ 4 km à partir de l'ancien sémaphore du Cap Sicié. Pour ceci, descendre d'abord les lacets de la piste des Terres Gastes pour arriver à la boucle de la route d'entrée au tunnel de la station d'épuration. Descendre cette route (interdite à la circulation avec barre, panneau Amphitria) et prendre un sentier peu visible sur la droite peu avant l'entrée du tunnel. Ce sentier descend d'abord en pleine direction est, parallèle à la route plus haut. Plus bas, on tombe sur une piste que l'on prend à gauche, mais qu'il faudra quitter sur la droite même pas 20 m après. Nouvelle descente et nous sommes sur le sentier du littoral balisé, prendre ici à gauche jusqu'aux villas de Fabrégas. Malheureusement, il faut emprunter un lacet du chemin de Baou Rouge pour traverser un lotissement privé, mais ainsi nous arrivons à la plage de Fabrégas. De là, prendre la Route de Fabrégas et avancer jusqu'au rond-point où se trouve le terminus de la ligne 81 qui mène à la Seyne. Une description des chemins de ce côté avec photos et une carte se trouve sous Les sentier de la côte orientale du Cap Sicié.

Accès en voiture

Le centre de Six-Fours n'est pas aisé pour se repérer. Un grand axe passe entre les plages de Six-Fours à l'ouest et la ville de la Seyne à l'est. Plusieurs ronds-points jalonnent cet axe, il y en a un qui est bordé de la coopérative et la pharmacie du Pont du Brusc. C'est ici qu'il faut tourner vers le sud (panneaux Le Brusc, Chapelle N.D. de Mai, cimetières), ainsi on roule sur l'Avenue Laennec un bout de temps. Quand la route tourne à droite, suivre les panneaux (Chapelle N.D. de Mai, Massif du Cap Sicié, déchetterie) et rester sur le Chemin de Mouries qui tournera à droite. Peu après, notre route continue tout droit, même si les panneaux Chapelle N.D. de Mai et Massif du Cap Sicié pointent vers la gauche. Nous sommes maintenant sur la Route de la Lèque qui est plus étroite et qui aboutira sur un croisement avec une boîte à lettres jaune. La voie sans issue nommée Chemin des Cargadoux est notre route. Dès lors, chercher une place pour caser sa voiture dans les bois, car après 200 m la route est barrée.

Parkings utiles

L'accès au départ de la randonnée est possible en voiture, mais pour la garer c'est un tout autre problème. Le seul parking officiel est celui au bout de la route du Brusc (Corniche des Îles). De là, il faut retourner à pied au Port du Brusc, prendre les routes décrites sous transports en commun et l'accès par la ligne 87. On peut tenter d'aller plus loin vers le point de départ, surtout hors saison où l'on trouvera quelques rares places. Le Chemin des Cargadoux est la route d'accès à la rando. Il se transforme en piste pour être barré à la fin. Là, il y a moyen de placer quelques voitures sur les bas-côtés.

Conseils

Cette partie de la côte est très sauvage, pentue et exposée plein sud. Avec du soleil, il fera chaud en toutes saisons, en plein été il faudra éviter les heures les plus chaudes. Vu que les sentiers restent très hauts au-dessus de la mer, il est possible de faire cette randonné par forts vents rentrants. On ne sera cependant pas à l'abri du mistral, car on reste en grande partie sur la crête du Massif du Cap Sicié.

La partie entre Montjoie et l'antenne TDF près de Notre-Dame de Mai est escarpée et sauvage, mais sans problème pour les bons randonneurs. C'est autre chose pour la section entre l'ancien sémaphore et la ruine du poste photoélectrique du Cap Sicié: ici le terrain et les pierres glissent, il faut absolument prendre garde à ne pas détacher des pierres qui risquent de tomber sur des randonneurs plus bas.

Toute la région est une zone à fort risque d'incendie de forêt. En période estivale, mais aussi en dehors de celle-ci par sécheresse ou vents forts, l'accès aux massifs forestiers est réglementé. Ainsi des routes peuvent être interdites à la circulation et/ou des sentiers interdits aux randonneurs. Information actuelles: Carte d'accès aux massifs forestiers du Var. La carte montre les couleurs vert, jaune, orange et rouge qui correspondent à des niveaux de danger.

Les sections

1. La Lèque à Montjoie: piste tranquille avec des écarts vers des grottes et des pierres gravées
2. Montjoie à N.D. du Mai par le sentier du littoral bas et la batterie du Cap Vieux sur un sentier de montagne
3. N.D. du Mai au sémaphore par le sentier de la crête
4. Sémaphore, poste photoélectrique du Cap Sicié et retour
5. Sémaphore à Montjoie: piste puis sentier de crête
6. Montjoie à la Lèque: retour sur la piste du départ

Aucun service en cours de la randonnée.

Section 1: La Lèque - Montjoie

➙ 2,8 km ... 1 h 10 min ➚ 160 m ➘ 105 m ↝ difficile

25% petites routes calmes goudronnées, balisage rare

<5% routes forestières, avec balisage

5% sentiers faciles, sans balisage

25% routes forestières, avec balisage

15% sentiers incluant de l'escalade, sans balisage

30% sentiers faciles, avec balisage

À la fin de l'asphalte, suit une piste chaotique bientôt barrée aux véhicules. À la barre, il y a des panneaux expliquant plus ou moins bien le Cap Sicié et les sentiers disponibles.

Peu de mètres après la première barrière descend à droite un chemin non balisé vers la Plage de la Fosse. On peut faire ici un rapide aller-retour vers un rocher faussement appelé Dolmen de la Lèque. Sous la route, on prend d'abord le plus large et plus plat chemin à gauche, puis le plus petit sentier à droite en descente.

En quelques minutes, on atteint un rocher avec deux petites baumes ou abris naturels sous roche.

Nous remontons ensuite vers la piste forestière pour la prendre vers la droite.

Par la suite, la piste devient de moins en moins large pour se transformer en large sentier qui s'engouffre avec un angle droit vers la gauche dans le Vallon de la Fosse. Quand nous en ressortons vers la droite, nous franchissons une imperceptible crête. Il faut repérer ici un sentier qui monte le long de la crête basse et vaguement boisée à gauche. Il nous mène à d'importantes gravures du 18e siècle. Le sentier est évident, mais il n'est pas balisé comme le suggère la carte IGN. L'emplacement des gravures n'est pas indiqué sur place, il est utile de suivre les indications ci-dessous et le tracé GPS.

Pour rejoindre les gravures, la distance à vol d'oiseau est de 180 mètres et il faut monter de 35 mètres en dénivelé. Il n'y a que peu de repères. Le plus important est après cinq minutes de marche une barre rocheuse que l'on franchit. On continue encore à monter quelques mètres sous quelques arbres chétifs pour trouver à droite du chemin un replat. Il est couvert de buissons bas et l'on trouve ici quelques débris d'un stand de chasseur.

En avançant, on voit que l'on est en haut d'une falaise de rochers roussis au soleil. Il faut un peu grimper pour descendre d'environ quatre mètres aux pied des rochers. C'est ici que l'on trouve les gravures les plus remarquables du Cap Sicié.

On trouve principalement des navires marchands du milieu du 18e siècle. Une gravure représente une église. Elles ressemblent beaucoup aux gravures que l'on voit aux murs des anciens bagnes ou des prisons comme dans le Château de Tarascon.

Ces graffiti marins ont pour la plupart des voiles latines qui font penser que ces navires sont du type chebec qui combines voiles et rames pour les déplacements côtiers. Tous les détails des gréement sont très fidèles. D'autres gravures représentent des tartanes et des goélettes.

Hormis les navires, on trouve aussi des représentations d'humains en posture de combat et à cheval. Des animaux et des signes simples se trouvent aussi parsemés sur ces rochers.

Ce n'est pas le seul emplacement de gravures sur le Cap Sicié, mais le plus complet et le plus facilement accessible. Ces gravures n'ont été redécouvertes qu'au début des années 1990 et il n'y a pas encore d'études scientifiques approfondies les concernant. Il est cependant sûr qu'il s'agit de superpositions de plusieurs époques, cela est clair par les différents navires et les différents stades d'érosion des traits.

Les rares fouilles au pied des rochers n'ont donnée aucune indication quant à l'origine des gravures. Ils sont sans doute trop élaborés pour être l'œuvre de pêcheurs locaux. La proximité de Toulon avec son port militaire et son bagne laisse supposer que l'origine des gravures est à chercher de ce côté-ci.

Il est possible de continuer le long de la crête pour trouver 50 mètres plus loin dans une position similaire des traits parallèles sur quelques faces de rochers. Il semble s'agir d'aiguisoirs naturels.

Nous redescendons cependant vers le sentier principal pour continuer à gauche et pour monter plus tard vers la crête de la Pointe de l'Éperon et Montjoie. Même pas 30 mètres plus loin se trouve une bifurcation, suivons les balises et restons sur la droite, car cette petite crête offre entre les arbres une belle vue sur les Îles des Embiez et, quand la vue est bonne, sur La Ciotat avec le Bec de l'Aigle et même sur les Calanques de Marseille avec la Calanque de Morgiou.

Au-dessus de la Pointe de l'Éperon, le sentier tourne à gauche et descend un peu. Nous avons désormais la vue sur la côte pentue du Cap Sicié où nous passerons le reste de la journée sur des chemins de tous les degrés de difficulté. Après une courte remontée, une bifurcation permet de passer sur la crête de Roumagnan à gauche (c'est notre chemin du retour) ou de passer avec (d'abord) moins de dénivelé dans le versant de la côte sur un sentier moins emprunté.

Section 2: Montjoie - Batterie du Cap Vieux - N.D. du Mai

➙ 2,6 km ... 1 h ➚ 300 m ➘ 150 m ↝ moyenne

60% sentiers de difficulté moyenne, balisage ancien

10% sans chemin, sans balisage

15% chemins exposés, balisage ancien

5% sentiers faciles, balisage rare

10% routes agricoles, balisage rare

La bifurcation se trouve avant un terrain plat. Le chemin du retour est visible à gauche. Un panneau nous informe que le chemin tout droit n'est plus entretenu, mais il n'est pas interdit de l'emprunter. C'est comme une invitation d'explorer cette côte sauvage. Nous continuons donc et passons sur la balise en forme de X.

Dans le versant, le chemin monte un peu avant de descendre et pour se stabiliser autour d'une hauteur de 150 m au-dessus de la mer. Une mer qui nous accompagne de près, parce que sous le sentier est en balcon. Le versant est encore plus pentu et l'on croit voir le déferlement des vagues à la verticale.

Au dessus d'un cap peu marqué (Pierre de l'Autel), le chemin tourne en passant la crête. Le paysage devient plus aride, et il y a peu de couverture végétale. Ce décor n'est pas que désolation, il offre aussi la vue sur des phénomènes géologiques intéressants et des formes d'érosion bizarres. En passant ici au printemps, tout est en fleurs!

En cheminant ainsi dans ce désert pentu au dessus de l'eau, moins de 10 minutes après la Pierre de l'Autel, on apercevra des roseaux dans un creux peu au-dessus du chemin. Il y a ici effectivement une source qui coule s'il ne fait pas trop sec, il y a aussi un bassin aménagé en forme de petit lavoir. L'eau a l'air bonne, mais nous ne conseillons quand même pas d'y boire.

20 minutes après avoir passé la source, nous avancerons vers la crête au dessus de la Pointe du Cap-Vieux. Sur un promontoire rocheux de la taille d'un terrain de tennis se trouvent les restes d'une batterie militaire comme on en trouve souvent le long de ces côtes. Elles datent pour la plupart du 18e siècle. Souvent, il ne reste que le gros mur orienté vers la mer derrière lequel étaient placés les canons.

Il est possible de descendre à la batterie, c'est même utile, car la plate-forme est couverte d'herbe et on peut s'abriter du vent derrière le mur lors d'une pause. On quitte le sentier anciennement balisé au-dessus du cap juste à l'endroit où il commence à remonter de façon abrupte vers le grand pylône rouge-blanc. Il n'y a pas vraiment de chemin évident pour descendre, il faut cheminer entre les rocher et chercher le passage le plus simple. Les rochers sont ici grands et stables. Ne pas trop s'avancer vers la gauche (est), car dans cette direction le terrain devient plus pentu et plus friable. En gros, on vise la plate-forme bien visible. Chose importante: repérer les passages pour remonter après, car dans le sens de la montée, on n'aura pas de repère aussi évident.

Le long du chemin aux vielles balises et lors de la descente vers la batterie, on entrevoit devant nous, plus à l'est, une étrange et grande construction demi-circulaire au bord de l'eau sans aucune route y menant. Ce n'est pas une installation secrète de James Bond, les trous ne servent pas à lancer des missiles intercontinentaux. C'est l'usine de traitement des eaux usées Amphitria de la communauté d'agglomération de Toulon. Elle est bien cachée, mais visible pour nous qui explorons ces côtes par ailleurs très sauvages.

Après la pause décontractante à l'ancienne batterie du Cap-Vieux, il faudra prendre son courage à deux mains car ce sont 200 m qu'il faudra remonter plus ou moins dans la ligne de pente. Cela s'agence en trois étapes: la première est de remonter par les rochers et sous les rares pins vers le chemin.

La deuxième est la remontée vers le col à l'ouest de l'antenne TDF, ce sera la partie la plus pentue, vertigineuse, rocheuse et exposée, il faut faire attention où l'on met ses pieds.

La troisième partie est une trotte paisible sur le plateau.

Par grande chaleur, il ne faut pas entamer cette remontée trop vite.

L'œil du géologue restera attentif en dépit des efforts à fournir...

C'est en se retournant que la montée sera vraiment honorée, oui, c'est ici que l'on est monté!

Sur le sentier menant à l'antenne d'autres vues s'offrent à nous, comme celle-ci donnant sur la côte du départ (photo).

En haut sur le plateau, nous laissons sur la gauche le chemin de la crête (notre chemin du retour), nous montons derrière la grande antenne et approchons la chapelle Notre-Dame du Mai par derrière.

La chapelle de Notre-Dame du Mai, aussi appelée La Bonne Mère ou Notre-Dame-de-Garde, est un lieu de pèlerinage jadis populaire. L'édifice est construit dès 1625, après que la foudre ait détruit une tour de garde sans blesser les gardiens.

Devant la façade orientale de la chapelle se trouve une plate-forme bétonnée dotée d'une table d'orientation circulaire.

Section 3: Notre-Dame du Mai - Sémaphore

➙ 0,8 km ... 15 min ➚ 30 m ➘ 50 m ↝ facile

100% sentiers faciles, balisage rare

Sentier facile le long de la crête, ne pas prendre la piste parallèle car elle s'écartera vers le nord.

Entre la route et la ruine du sémaphore se trouve une autre table d'orientation sur le point 330 m de la carte IGN.

Le sémaphore du Cap Sicié est très dégradé, tout comme l'immeuble de garnison un peu plus bas.

D'ici, on a une vue d'ensemble de la côte est du cap, mais aussi sur Saint-Mandrier et sur le Coudon au fond.

Section 4: Sémaphore - Cap Sicié - Sémaphore

➙ 1,9 km ... 1 h 40 min ➚ 350 m ➘ 320 m ↝ moyenne

30% sentiers difficiles, balisage ancien

40% escaliers, sans balisage

30% sentiers difficiles, balisage ancien

La petite carte montre en tracé rouge hachuré la descente rapide vers le Cap Sicié. Il était possible, mais interdit, de passer des ruines du cap vers la Pointe des Jonquiers jusqu'à 2018, mais depuis, l'érosion du cap a avancée et le chemin n'existe plus. La pente est trop raide et trop meuble pour passer. Ne pas tenter cette voie, elle est suicidaire.

Si on ne veut pas faire la descente hardie, il y a deux options à partir du sémaphore: retourner sur ses pas et passer à la section suivante ou finir le tour à Fabrégas, voir l'alternative sous transports en commun plus haut.

Attaquons cette partie difficile, il y a 300 m de dénivelé à descendre sur une distance à vol d'oiseau de seulement 500 m! Passer à gauche du sémaphore et à droite du grand bâtiment sans toit plus bas. Des sentiers en partie parallèles descendent vers la crête qui forme plus bas le Cap Sicié. On passe une dernière ruine sur la gauche et le terrain devient vraiment pentu, on sinue dans les pierriers et les écailles de schiste.

Ici, il y a une bifurcation, les deux sentiers se rejoignent plus bas. Celui de gauche, plus près de la crête et balisé en bleu et rouge, est en meilleur état, enfin, si on ose s'exprimer ainsi. Les roches s'effritent sous l'action du vent et de la mer et le chemin passe dans ces débris en lacets minuscules. On restera presque toujours à droite de la ligne de crête, mais toujours près de celle-ci.

Au moment où la crête devient un peu moins pentue, débute le reste d'un ancien sentier dallé de briques et qui mène, toujours en descente, jusqu'aux ruines supérieures du cap. Elles sont constituées de deux bâtiments dont seuls les murs subsistent (environ 50 m au-dessus de la mer).

Ici, le sentier est carrément bon car bien aménagé et à l'abri des chutes de pierres du versant. Après une rampe ouverte à la mer, on passe une avancée rocheuse avec une tourelle dotée d'un feu encore actif. Nous descendons encore plus loin et nous nous retrouvons à seulement 20 m au-dessus de la mer près d'une tour (un ancien ascenseur). Attention, rien n'est sécurisé ici, faire attention aux enfants!

Ces installations sont un ancien poste photo-électrique, c'est un vieux terme pour décrire une installation militaire dotée d'un phare orientable pour soutenir une batterie. Il était alimenté par un générateur électrique. Les bâtiments plus hauts abritaient l'usine électrique proprement dite avec des citernes de carburant et un générateur, la trace des conduites électriques descendant aux installations basses est encore visible. C'est effectivement en bas de la tour que se trouvent l'abri de jour du projecteur et l'abri de combat.

L'accès à ces installations basses n'est plus possible, la rampe ne permet pas d'y accéder, il faudrait venir en bateau. Il subsiste un autre poste très ressemblant à celui-ci sur la presqu'île de Giens à Escampo-Barriou. Les installations sont désolantes, mais en même temps fascinantes sur cette côte verticale et sa mer agitée.

Il est évident que l'on ne pourra pas continuer directement de la pointe. Il faut remonter à la deuxième ruine et prendre avant ces murs le chemin à droite. Nous voyons tout de suite que dans ce versant la roche est composée d'écailles grises beaucoup plus fines, un signe précurseur de problèmes d'érosion. Personne n'a entrepris de restaurer ce chemin pourtant intéressant, peut-être parce qu'il ne mène pas à une plage avec buvette? Mais on a investi dans des grilles et défenses psychologiques pour inciter les gens à ne pas passer. La grille est en effet massive et repoussante, mais on passerait quand même aisément. La photo date de 2010, depuis, on a ajouté des grillages à gauche et à droite qui sont cependant percés. Une description de l'approche en 2021 par l'autre côté avec photos et une carte se trouve sous Les sentier de la côte orientale du Cap Sicié.

Comme indiqué plus haut, nous ne passons pas ici et nous revenons vers les ruines pour remonter péniblement vers le sémaphore et la chapelle.

On voit plusieurs fois sur les Rochers des Deux Frères. Comme la côte sur laquelle nous nous trouvons, ces rochers sont escarpés et en y allant en bateau, on ne saurait pas où accoster.

Ayant marché sur assez des sentiers difficiles, nous prenons à partir du sémaphore la piste. C'est l'accès standard de la Seyne à la chapelle de Notre-Dame-du-Mai et des graffitis d'encouragement sont peints au sol. En effet, nous montons toujours, il faudra revenir à la barre des 300 m.

Section 5: Sémaphore - Pylône - Montjoie

➙ 2,4 km ... 50 min ➚ 50 m ➘ 150 m ↝ facile

40% routes agricoles, balisage rare

60% sentiers faciles, avec balisage

Ce chemin haut passe au nord de la crête avec quelques vues encore sur la mer, il remonte quelques fois, mais en gros c'est une longue descente, parfois un peu abrupte et le tracé peut être raviné par les eaux de pluie.

Après une vingtaine de minutes de marche paisible, un chemin bifurque à droite, nous l'ignorons. 30 mètres plus loin passe un chemin plat à gauche. Nous le suivons pour tomber sur une ruine avec des ouvertures bizarres. Il s'agit d'un ancien poste de direction des tirs et de télémesure.

C'est pour nous la dernière occasion de voir retour dans les versants escarpés.

Nous revenons vers le sentier principal qui est encore assez paisible pendant une dizaine de minutes. Ensuite, il dévale assez rapidement le versant à gauche, à la fin suivent quelques marches où nous retrouvons le chemin de l'aller.

Section 6: Montjoie - La Lèque

➙ 2,3 km ... 45 min ➚ 45 m ➘ 130 m ↝ facile

45% sentiers faciles, balisage rare

25% routes forestières, avec balisage

30% petites routes calmes goudronnées, balisage rare

Nous nous trouvons maintenant au début du chemin de l'aller et revenons ainsi au point de départ à la Haute Lèque. Les uns rechercheront leur voiture, les autres le bus, plus de détails sous transports en commun.

Sources et informations supplémentaires

Cette randonnée est inspirée du livre "Sentiers du littoral méditerranéen, Randonnées de Marseille à Saint-Tropez", de Pierre Garcin et Nicolas Lacroix, éditions Glénat, série Montagne Randonnée, ISBN 987-2-7234-6259-4. Si tu es intéressé par d'autres sections du sentier littoral, ce livre décrit bien toutes les parties, avec photos et cartes. Cependant les tours sont linéaires en suivant la côte d'ouest en est et ne proposent pas de boucles.

Ne partez pas sans de bonnes cartes topographiques: le tour se trouve sur la carte IGN "Toulon, Le Gros-Cerveau, Mont-Faron", échelle 1:25000, 3346OT.

Si on ne veut pas s'encombrer de cartes en papier, il est aussi possible d'utiliser des applications cartographiques. C'est d'une part l'application Géoportail de l'IGN. Elle a cependant besoin d'un accès au réseau de données et c'est parfois difficile dans les gorges ou les lieux reculés.

En alternative, on peut utiliser des applications stockant les données sur le portable directement. Elles ne sont en général pas gratuites, mais ne coûtent pas grand chose. Nous utilisons principalement OSMAnd. Il est possible d'y joindre des courbes de niveau, l'ombrage du relief, les balisages et d'autres. Il faut beaucoup de place pour stocker ces données sur le portable.

Bien sûr, il faut aussi avoir accès aux satellites pour le signal GPS pour toute application. Dans certaines gorges, ce n'est pas le cas. Il ne faut donc pas se fier à la position affichée, mais lire la carte sur le portable comme on la lirait sur le papier. La plupart des applications sont disponibles pour Android et iPhone. Les applications permettent en général d'enregistrer la trace parcourue et aussi d'afficher les fichiers GPS proposés avec chacune de nos randonnées.

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