Histoire du lieu

Les habitants de Manosque ont fuit vers l'an 1000 les attaques des sarrasins pour se réfugier dans les collines autour de la ville. Ils se sont donc dispersés sur plusieurs sites en hauteur comme par exemple au Mont d'Or et à Montaigu. La large colline sur laquelle nous nous trouvons fait aussi partie de ces sites sans que des traces de cette habitation temporaire ne persistent. Le lieu se nommait Toutes Aures car il est exposé à tous les vents. La situation est un peu apaisé maintenant avec tous les arbres sur la longue crête.

La première indication d'une existence d'un village ici remonte à 1149. Or à cette date, le site est déserté par les habitants qui redescendent dans la vallée. L'église est abandonnée, mais quand même restaurée en 1422. Les guerres de religions causent des dévastations en 1561.

Comme d'autres villes de Provence, Manosque est frappé par la peste en 1631. L'épidémie n'est pas contenue par quarantaines, ces méthodes ne seront effectives qu'à partir du 18e siècle. Le fléau dure d'août à novembre en tuant une grande partie des habitants.

On fait alors le vœu de reconstruire l'église de Toutes Aures et d'organiser des processions annuelles le 21 novembre. Le sanctuaire est remis sur pied entre 1634 et 1637, mais les travaux ne sont achevés qu'en 1665. Le site est d'abord consacré à Saint Sébastien, puis voué 1740 à Saint Pancrace (San Brancaï en Provençal) par les Carmes qui s'occupent du culte. Une première statue du saint en bois est installé dans la chapelle en 1725.

Le Révolution saccage le site, mais les pèlerinages reprennent dès 1795 et un nouveau buste du saint (l'actuel) est érigé en 1796.

La chapelle est publique depuis 1921, les dernières rénovations remontent à 2005.

Description

La chapelle est de style roman. Le très long bâtiment dispose d'une entrée orienté vers le nord-est et il est devancé par un portail du 18e siècle. Le porche classique en Provence a été installé en 1675. À l'ouest est accolé un ermitage dont le mur occidental forme un faux chevet orienté parfaitement vers l'ouest.

Aucune ouverture ne permet de voir l'intérieur. Elle n'est ouverte qu'à Pâques et lors des romérages (processions) du 12 mai, la fête de St. Pancrace. La nef est baroque et il y a plusieurs tableaux aux thèmes religieux naïfs.

Accès en transports en commun

Un peu de marche est nécessaire en venant en transports en commun. Manosque est bien desservi par le réseau TER PACA. On prend alors de la gare un bus de la ligne 112 du réseau local Trans'Agglo en direction de Thomassine jusqu'à l'arrêt Collège Jean Giono.

Marcher en légère montée le long du Boulevard des Varzelles vers le nord. Puis un peu de zigzag: au rond-point à gauche dans la Montée de Toutes Aures. Puis à droite dans la Rue du Fenouil. À gauche dans la Rue des Cades pour retomber sur la Montée de Toutes Aures dont la pente augmente tout en montant. Il faut à peu près 20 minutes à pied pour monter à partir du Collège Jean Giono.

Accès en voiture

De toutes les directions, il faut d'abord rejoindre Manosque et traverser la ville, cela bouchonne à toute heure. Suivre le Centre-Ville et Toutes Directions. Plus tard Volx et Digne. Puis à gauche vers les parkings du Centre. Arrivant sur un petit rond-point, prendre à gauche vers Apt. Aussi vers Apt au rond-point suivant. Puis suivre Toutes Directions et au rond-point suivant enfin vers la Chapelle Toutes Aures. Suivre cette route avec deux lacets, puis on monte tout droit vers la chapelle.

Parking

Il y a plusieurs petits parkings pour deux ou trois véhicules plus bas à l'ombre. On en trouve d'autres plus haut et même derrière la chapelle. Il vaut mieux rester en bas et marcher un peu pour monter.

On peut monter à pied au-delà de la chapelle et passer un château d'eau. La crête se poursuit vers l'ouest on on en a des vues diverses sur la Vallée de la Durance et la partie orientale du Luberon