Introduction

Le Caramy est une rivière de la zone calcaire de l'arrière-pays varois. Elle forme peu en aval de la source des petites gorges qui présentent cependant toutes les qualités des grandes. À l'entrée de ce canyon, l'eau passe dans la zone accidentée du Sauts du Cabri. Il s'agit d'une multitude de petites cascades plus où moins couvertes de grands rochers tombés des parois. Notre tour passe directement dans ce dédale de rochers et d'eau. Lorsque l'eau redevient plus tranquille, nous remontons sur le bord du plateau. Ici nous attend une nouvelle portion du GR99 qui traverse les crevasses et les trous béants du pays karstique. La distance est courte, le dénivelé minime, cependant ce tour est exigeant.

Les faits

4 km distance totale

1 h 30 min durée de marche

90 m dénivelé totalisé

orientation difficile dans la partie encombrée de rochers

balisage 50% du tracé

45% routes forestières

20% chemins exposés

15% sentiers de difficulté moyenne

10% sentiers incluant de l'escalade

5% dans le lit de rivière

dangers crues, chutes de pierres

enfants à partir de 12 ans et avec de l'expérience

utile équipement pique-nique

indispensable chaussures de montagne, équipement rando et eau

Coordonnées GPS WGS84 des points de départ et d'arrivée 43.364972,5.913322

Téléchargements

Transports en commun

Il n'y a pas de transport en commun desservant le point de départ. Bien qu'il y ait plusieurs routes d'accès, le point de départ est très enclavé. La ville la plus proche avec des taxis est Brignoles, c'est à 18 kilomètres.

Accès en voiture

Le tour se trouve dans une zone sauvage au sud entre Saint-Maximin-la-Sainte-Baume et Brignoles (Point de départ GPS 43.364972, 5.913322).

En venant de Saint-Maximin, on prend la D64 en direction sud et fléchée Mazaugues. Franchir le Canal de Provence et tout droit au croisement suivant. La route fait plus tard deux lacets marquants suivis de virages serrés. En rejoignant le plateau, elle redevient plus rectiligne. Repérer alors un monument de la Libération sur la gauche, 400 mètres après et sur une zone avec une multitude de départ de pistes, se trouve le point de départ sur la gauche. Quand on voit un transformateur sur la droite, on est trop loin de 50 mètres.

De Brignoles, rejoindre Tourves puis suivre vers Mazaugues. On passe ensuite les deux lacets comme en haut, y suivre les indications de Saint-Maximin.

En venant de Mazaugues, suivre le fléchage vers Saint-Maximin. Lorsque l'on passe un champ couvert de panneaux solaires sur la droite on est à 500 mètres du point de départ. Quand on voit un transformateur sur la gauche, il reste 50 mètres pour rejoindre le point de départ.

Parkings utiles

Il y a de la place partout au bord de la route. Il est possible d'avancer 500 mètres sur la piste chaotique et argileuse. On traverse un pont délabré et après, il y a une vaste zone plate sur la droite pour se garer.

Conseils

Le tour est à éviter les jours de pluie et d'orage, ne pas tenter les gorges après des périodes de pluie. Ne pas sauter de rochers vers le bas sans pourvoir remonter. L'orientation est difficile et il faut toujours pouvoir revenir sur ses pas. De plus des chutes de pierres peuvent modifier la situation ou rendre un passage impossible. Ne pas s'aventurer seul dans ces gorges, très peu de personnes y passent. Faire attention à toutes les ouvertures dans le sol, surtout sur la partie balisée sur le plateau (section 3). Ne peuvent servir d'abri que les surplombs après le passage de la zone délicate de la cascade.

Le signal GPS est très faible, voire inexistant au fond des gorges. Les appareils affichent des tracés faux ou interrompus. Pour le passage de la cascade, il faut suivre les indications du texte et des cartes sur cette page, le signal GPS induirait en erreur.

Il n'y a pas de sources d'eau fraîche le long du tour. La rivière traverse une ancienne zone minière, son eau n'est donc pas forcément potable.

Toute la région est une zone à fort risque d'incendie de forêt. En période estivale, mais aussi en dehors de celle-ci par sécheresse ou vents forts, l'accès aux massifs forestiers est réglementé. Ainsi des routes peuvent être interdites à la circulation et/ou des sentiers interdits aux randonneurs. Information actuelles: Carte d'accès aux massifs forestiers du Var. La carte montre les couleurs vert, jaune, orange et rouge qui correspondent à des niveaux de danger.

Les sections

1. Suivre la piste délabrée et s'engager dans lit du cours d'eau. Vers la fin les parties difficiles commencent
2. Traverser la zone de rochers éboulis au-dessus de la cascade, traverser le cours d'eau et remonter sur le plateau
3. Suivre le GR99 à travers la zone karstique pour retourner au point de départ

Section 1: D64 - Barrage de la mine

➙ 1 km ... 20 min ➚ 0 m ➘ 20 m ↝ exigeante

55% routes forestières, sans balisage

20% sentiers de difficulté moyenne, sans balisage

25% sentiers incluant de l'escalade, sans balisage

Le point de départ le long de la D64 est décrit pour l'approche en voiture. On repère ici une piste initialement rectiligne, mais qui passe dans un zone très plate parsemé d'autres pistes et de terrains vagues où les voitures ont parfois cherché des chemins parallèles. Il faut garder cette direction est pendant plus de 500 mètres et sans en dévier, car seule cette voie nous mène par dessus un petit pont en béton armé où l'acier refait surface, tellement ce pont est délabré.

Toute cette zone d'approche, ce pont et d'autres éléments au fond des gorges nous indiquent qu'il y avait ici des mines de bauxite jusqu'en 1985. Une dizaine de puits atteignaient jusqu'à 300 mètres de profondeur. La zone d'exploitation se trouvait justement entre Mazaugues au sud et Tourves au nord.

Sous le vieux pont que nous franchissons, coule le Caramy. Ce ruisseau est la cause des gorges que nous retrouveront en quelques minutes. Une quinzaine de mètres après le pont part un début de piste à gauche (vers le nord), nous nous y engageons. Ce chemin se transforme vite en sentier en bord de falaise qui se départage ici en plusieurs marches d'une dizaine de mètres de hauteur. En cheminant ainsi, nous apercevons plus bas un autre sentier, il faudra le rejoindre en passant entre rochers et ronces et continuer dans la même direction sur le chemin plus bas.

Nous voyons quelques fois la rivière au travers de branches de chênes couverts de lichens. Mais notre nouveau chemin tourne vers la droite et nous nous éloignons du cours d'eau. C'est le moment de repérer quelques pierres formant un cairn et de descendre jusqu'au fond du lit de la rivière.

Nous y suivons le Caramy en direction aval et ce sans changer de de rive. On passe sur des rochers et des plages de galets. Le sentier est bien reconnaissable.

Attention: si le niveau d'eau oblige à passer sérieusement dans l'eau peu après avoir rejoint la rivière, il faut revenir sur ses pas, car les passages délicats plus en aval risquent d'être inondés. Dans ce cas, on peut quand même profiter d'une partie des gorges en revenant vers le cairn et de poursuivre le sentier bas initial vers la gauche. On retrouve alors vite la piste de la section 3 sur le GR99, que l'on peut faire en aller-retour.

En avançant, les gorges se rétrécissent et des très grands blocs semblent barrer le passage. Il faut souvent les contourner à droite, donc entre le rocher et la paroi. À quelques reprises le sentier monte de quelques mètres pour revenir plus tard au niveau d'avant.

Cependant ce sentier monte peu à peu, car nous commençons à passer sur une première zone d'éboulis où l'eau se faufile sous les rochers. En marchant ainsi sur une épaule rocheuse à une quinzaine de mètres au-dessus du cours d'eau, nous apercevons au fond du ravin un ancien barrage.

Avant de rejoindre le barrage, il nous fait suivre ce sentier qui nous fait traverser quelques ravins où il faudra se servir de ses mains et s'aider de racines et de branches.

Notre chemin arrive dans une zone boisée dans la paroi rocheuse et semble s'y perdre. En bas à gauche se trouve le barrage et nous voyons que nous sommes exactement sa hauteur. On passera encore un peu en avant pour arriver sur une partie de rocher dur. C'est le moment de repérer des marches taillées dans la roche et qui descendent en diagonale! Elles sont fortement usées, cependant elles nous mènent sur le couronnement du barrage.

Ce barrage canalisait l'eau dans une conduite forcée pour la production d'électricité pour les mines de bauxite. Il est possible d'avancer sur la construction, elle est encore en bon état. Du milieu, on voit bien retour en amont d'où nous venons, nous voyons aussi que nous sommes encore en haut des Sauts du Cabri. La descente commencera ici.

Section 2: Sauts du Cabri

➙ 1 km ... 30 min ➚ 70 m ➘ 20 m ↝ très exigeante

25% sentiers incluant de l'escalade, sans balisage

10% sentiers de difficulté moyenne, sans balisage

30% dans le lit de rivière, sans balisage

35% sentiers de difficulté moyenne, sans balisage

Nous revenons vers l'endroit où nous avons rejoint le barrage et descendons sur des restes de marches vers un rocher plat au bord du cours d'eau.

Les mètres suivants se passent toujours sur la rive droite au plus près de la paroi rocheuse. Quelques passages peuvent être bouchés par du bois mort amassé par les crues. Il faudra passer par dessus ou en cas faire un peu le ménage pour se frayer un chemin.

La photo montre le tracé à suivre au-dessus et au-dessous du barrage. Elle a été prise du barrage.

Un premier passage étroit est à franchir, il faudra éventuellement retirer le sac à dos et se contorsionner en conséquence.

La photo montre l'extrait de celle d'en haut à la hauteur de la flèche rouge. On voit une ouverture diagonale au-dessus du bois mort, c'est par là que nous devons nous faufiler!

Juste derrière nous attend un deuxième passage difficile, bien que nous reconnaissions au fond un sentier plus aisé.

Un rocher récent est tombé parmi les rochers plus arrondis. Il n'y a pas moyen de passer sous ce rocher saillant, il faut contourner celui-ci par la gauche et et monter sur le rocher arrondi derrière.

La photo annotée montre le cheminement conseillé.

Derrière le rocher arrondi, nous devons descendre de près de deux mètres tant bien que mal dans le trou. C'est possible en s'aidant du rocher en face. Il faudra tester le bois mort dans le creux avant de marcher de tout son poids dessus. Juste après, nous remontons en face.

De nouveau sur un terrain plus facile, nous avançons dans les gorges qui s'élargissent ici. Ainsi nous nous éloignons la première fois un peu de la paroi de droite.

Nous visons d'abord le talus rouge au fond, mais nous nous tenons plus à gauche après avoir passé les derniers arbres.

On se retrouve sur une plage de sable et de galets, cependant devant nous se dressent des grands rochers cubiques. Sur ceux-ci nous traverserons le cours d'eau, mais nous n'en voyons rien ici. Nous gardons pour cette traversée une direction nord assez stricte.

En grimpant sur les rochers qui couvrent le cours d'eau, nous traversons celui-ci.

On descend dans la faille avec l'arbre sur la droite de la photo.

Il faut passer de rocher en rocher. En face, nous retrouvons des rochers plus arrondis et couverts de mousses. Devant nous se trouve un talus de terre rouge qui provient d'un déblai de mine que nous retrouverons plus tard.

Sous les arbres, nous nous rabattons cependant vers la gauche et sous la partie en surplomb. À gauche nous apercevons le Caramy et il est possible de voir une partie de notre descente. Un bout du barrage est aussi visible.

Sur la droite, il est possible de monter sous la partie en surplomb. On peut avancer et monter ici sur une cinquantaine de mètres, passer près d'une caverne peu accessible et voir des graffitis d'ouvriers de la mine du début du vingtième siècle. Cependant cette voie aboutit dans la falaise et elle est donc sans issue.

Nous continuons en montant sur le talus de pierre rouge (un bout de rail de mine traîne par ici). Arrivés sur une zone plate et ouverte, nous nous trouvons sur le déblai de la mine. Dans la paroi se trouve un accès à la mine. La porte manque et il est possible d'entrer, l'intérieur est très humide et nous ne conseillons pas d'entrer. Le site permet d'admirer les gorges qui s'ouvrent ici.

Au bout du talus, nous prenons un chemin délavé en descente. Il nous mène directement au bord de l'eau où il faudra trouver un passage convenable. Le vieux pont constitué de deux rail tordus n'est plus praticable. Un peu plus en aval se trouvent des rochers permettant le passage, ils sont cependant glissants (les balises pointent vers ici). Encore un peu plus bas la rivière s'élargit sur des bancs de galets, nous y sommes passés sans déchausser.

On revient à la hauteur du pont en ruine. Il est alors possible de remonter un peu en aval, avant d'être bloqué par des rochers. Le Caramy passe ici sur des dalles de roche lissés par le temps.

L'ancien pont marque aussi un chemin en lacets qui monte sur le plateau. C'était la piste pour accéder à la mine. Il n'est pas entretenu et couvert de pierres de toutes les tailles. Le cheminement est ici pénible, aussi s'agit-il du seul dénivelé positif remarquable du tour. Divers points de vue permettent cependant d'admirer les gorges et de voir aussi dans l'étroit passage par lequel nous sommes descendus le long de la rivière.

Nous arrivons sur une boucle de la piste de terre rouge du plateau et prenons l'embranchement de droite.

Section 3: Karst de la Caïre de Sarrasin Ouest

➙ 2 km ... 40 min ➚ 20 m ➘ 50 m ↝ moyenne

40% chemins exposés, avec balisage

60% routes forestières, balisage rare

Même pas vingt mètres plus tard, un premier poteau indicateur marque le nouveau tracé du GR99 sur le plateau karstique depuis 2018, nous suivons donc désormais les balises blanches et rouges fraîchement apposées. Il faut cependant garder l'œil ouvert et rester attentif, d'une part le chemin n'est pas rendu bien visible par les passages successifs de randonneurs (le sera-t-il un jour?), d'autre part les balises ne sont pas trop denses. Et surtout le karst est truffé de trous béants et de failles profondes. Mais cela fait aussi le charme de cette partie du tour.

On monte une derrière fois par la faille dans la photo (balise sur la droite).

En haut, il est possible d'avancer avec précaution vers le bord de la falaise, la vue s'ouvre de nouveau sur les gorges élargies ici. À gauche, on voit notre passage et jusqu'au barrage (sur la photo c'est au centre).

Il est possible de longer le bord de la falaise un certain temps, mais cette zone est très vite très accidentée. Le chemin balisé tourne vers l'intérieur du plateau avant le rocher marquant sur la photo.

Sur près d'une centaine de mètres, nous suivons une ancienne piste pour prendre ensuite à droite et pour retourner sur le nouveau trace du GR99 (poteau indicateur). Ici commence le véritable sentier sur le plateau karstique. On passe d'abord sur des grandes zones plates couvertes de buis. Les arbres, eux, ne poussent que dans les failles.

Le chemin ne semble suivre aucune structure naturelle du terrain, ce n'est que sur la photo aérienne que l'on reconnaît que le tracé évite des grandes failles. Nous en approchons cependant certaines de très près.

D'autres petites failles sont carrément à traverser à pied. On est ici tenté d'explorer les diverses structures, certaines failles étant facilement accessibles. C'est le moment de repérer les balises. Il n'est pas catastrophique de perdre le chemin ici, en prenant à gauche (est), on tombe forcément sur la piste en moins de 150 mètres. Le terrain est cependant très accidenté et couvert de végétation épineuse, la traversée hors chemin correspond à une véritable expédition.

Nous arrivons sur une piste où nous tournons à droite pour retourner vers le point de départ. 100 mètres plus tard suit une bifurcation en Y. On prend à droite pour retrouver le chemin en bord de falaise et le pont en béton armé délabré. En 500 mètres, on retrouve la route départementale.

Il est aussi possible de poursuivre à gauche, puis à droite à la citerne si on a garé son véhicule après le pont (à l'est de celui-ci).

Sources et informations supplémentaires

Ne partez pas sans de bonnes cartes topographiques: le tour se trouve sur la carte IGN "Signes/Tourves/Massif de la Sainte-Baume", échelle 1:25000, 3345OT.

Si on ne veut pas s'encombrer de cartes en papier, il est aussi possible d'utiliser des applications cartographiques. C'est d'une part l'application Géoportail de l'IGN. Elle a cependant besoin d'un accès au réseau de données et c'est parfois difficile dans les gorges ou les lieux reculés.

En alternative, on peut utiliser des applications stockant les données sur le portable directement. Elles ne sont en général pas gratuites, mais ne coûtent pas grand chose. Nous utilisons principalement OSMAnd. Il est possible d'y joindre des courbes de niveau, l'ombrage du relief, les balisages et d'autres. Il faut beaucoup de place pour stocker ces données sur le portable.

Bien sûr, il faut aussi avoir accès aux satellites pour le signal GPS pour toute application. Dans certaines gorges, ce n'est pas le cas. Il ne faut donc pas se fier à la position affichée, mais lire la carte sur le portable comme on la lirait sur le papier. La plupart des applications sont disponibles pour Android et iPhone. Les applications permettent en général d'enregistrer la trace parcourue et aussi d'afficher les fichiers GPS proposés avec chacune de nos randonnées.

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